, L'exemplaire conservé à la Bibliothèque Inter Universitaire Santé de Paris comporte ainsi une gravure représentant les os iliaques signée de Gamelin et Martin (Gamelin fecit

, Gamelin a pu avoir une connaissance directe des planches gravées par Jan Wandelaar pour Albinius ou par l'intermédiaire de Winslow qui reprit cinq d'entre elles, p.22

, Gamelin aurait eu à disposition deux cadavres, un d'homme, l'autre de femme. À ce sujet voir J. PENENT, op. cit, p.253, 1979.

. Cette-thématique-du-modèle-en-prière, On la retrouve trois fois dans la partie d'ostéologie avec tout d'abord un squelette en prière, au burin, qui sert de planche scientifique (0,212 m x 0,327 m), suivie de sa variante à l'eau forte (0,211 m x 0,327 m) puis une troisième version, d'un écorché à la fin de cette première partie (0,258 m x 0,467 m). Le volume de myologie en propose également trois versions : une répétition en manière de crayon de l'écorché en prière, ainsi que deux planches qui montrent plus en détail la partie supérieure (0,333 m x 0,422 m)

, La gravure (0,242 m x 0,127 m) représente un cours de modèle vivant sous une lumière artificielle

, L'utilisation d'un éclairage artificiel et non pas naturel était recommandée par Bernard Dupuy de Grez et à sa suite par, p.46

C. Tableau, Repos dans une hostellerie (perdu aujourd'hui) allait justement être exposé au Salon de l'académie toulousaine par Daram en 1780. Sa présence dans le recueil est peut-être due à la volonté de Daram de se séparer de cette peinture et de la faire

J. Gamelin,

, touchait alors les questions d'éducation 64 . Néanmoins leur place, assez mal circonscrite, rend pour le moins confus le rôle que voudrait leur assigner le peintre

, Une conception défaillante ?

, Ainsi, d'un point de vue scientifique, le nombre trop réduit de planches anatomiques ne peut constituer une source décente pour aborder le corps humain 65 et induit donc une destination aux artistes 66 . Parfois encore, leur présentation manque de clarté et ne facilite pas la lecture, alors que les représentations de malformations ou d'atteintes pathologiques, qui rapportent des cas traités par Bécane, potentiellement utiles à l'anatomie comparée, sont sorties de leur substrat scientifique et s'avèrent certainement trop complexes, voire inutiles pour un étudiant désireux de connaître les bases de l'anatomie. Ces planches scientifiques posèrent problème à l'artiste, comme on le voit dans le volume de myologie. Accompagnées de notices, elles sont numérotées jusqu'à XII, mais certains numéros (I, III et VII) sont manquants 67 . Quatre autres gravures attirent l'attention. Elles présentent respectivement les mentions « permis d'imprimer chez Lartigue juge mage » 68 , pour deux d'entre elles, « imprimé par Maurice 69 » et, très effacé, « aux deux amis Messieurs Foulquier et Raspide par leur très h[umble] et o[béissant] serviteur J. Gamelin, peintre ». Ces mentions indiquent indubitablement que ces planches ont été imprimées dans un autre cadre que celui du Recueil et y ont été ensuite insérées 70 . Si l'on y ajoute l'absence de discours ou d'organisation, on peut en arriver à la conclusion que le terme « recueil » aurait ainsi été choisi délibérément afin de rassembler les fragments d'un projet devenu aussi encombrant qu'onéreux. La partition du livre et l'organisation que l'on entrevoit, Ces « sujets répandus dans le cours de l'ouvrage » pourraient en effet servir d'objet de divertissement mais, comme la structure pédagogique n'est à première vue perceptible que dans la distinction des deux volumes, on ne comprend que difficilement leur présence. De même, on notera un certain nombre de défaillances

, Ces éventualités furent confirmées par Gamelin lui-même. À Montpellier, où il s'était retiré suite à des conflits avec certains membres influents de l'Académie des arts de Toulouse 72

M. Guedron and «. , enseignement de l'anatomie artistique et la question de la dissection », dans Les cahiers d'histoire de l'art, pp.33-40, 2003.

J. Penent, , p.257

, Certaines mentions ne peuvent masquer les lacunes du peintre qui à la fin du volume d'ostéologie précise un peu naïvement que « le nombre des os monte en général à 240, vol.67

, Ces deux gravures sont d'une part, une planche scientifique représentant le squelette et le détail des os de la main et des avant-bras (0,233 m x 0,335 m) et d'autre part un squelette ailé montrant une académie

, Cette gravure est une version de l'écorché en Hercule, qui quoique dans une position extrêmement proche diffère de la version doublée des volumes d'ostéologie et de myologie

, Gamelin a très bien pu vendre des estampes à l'unité, avant ou après la parution du Recueil, ce qui expliquerait la nécessité du permis d'impression mentionné sur certaines gravures

. Si-l'on-ne-peut-la-lier-directement-À-l'entreprise-du-nouveau-recueil and . Paul-dupuy, laisse à penser que Gamelin avait tout du moins un goût particulièrement prononcé pour l'anatomie. Cette gravure représente les Muscles ou parties extérieures du cheval

J. Penent, , p.257

, améliorer les ventes de son livre

«. M. Gamelin, peintre directeur de l'académie des Beaux-arts de Montpellier, a mis au jour un nouveau traité d'ostéologie et de myologie en 2 vol. dédié à M. le Baron de Puymaurin de l'académie des sciences de Toulouse et Montpellier. Cet artiste dont les talens distingués sont connus et que nous sommes flattés de posséder dans cette ville, espère que les anatomistes et les dessinateurs pour qui cet ouvrage a été entrepris y trouveront beaucoup de fidélité et d'exactitude

, Cet ouvrage vraiment utile se vend à Paris chez M. Chereau 73 , marchand d'estampes, à Marseille chez MM. Sabe et Laporte, à Toulouse chez M. Sens 74 , à Nîmes chez M.Buchet, libraire, à Montpellier chez l'auteur et chez Descovrais, vol.75

, Tout d'abord, si Gamelin reprit la trame d'un passage du prospectus du Recueil, il introduisit néanmoins le terme « traité » pour qualifier son livre, terme que réutilisât son fils qui allait faire apparaître le Traité d'ostéologie et de myologie sur le catafalque de son père 76 lors des funérailles de ce dernier

, Montpellier et Marseille, ce qui implique une assez large diffusion, rapidement après sa parution, même si l'ouvrage ne connût apparemment pas le succès escompté. En effet, Le Recueil, tiré à 2 000 exemplaires ne se vendit pas 77 , comme le rapporte Pierre-Théodore Suau, peintre d'origine toulousaine, qui en janvier 1811 suivait à Paris les cours d'anatomie pittoresque de Jean Joseph Süe fils, Signe sans doute des premières ambitions du peintre, il lui offrait une valorisation intellectuelle à laquelle ne pouvait prétendre un « recueil ». D'autre part, on apprend que le livre se vendait alors à Paris

, Il y a très longtemps que l'anatomie de Monsieur Gamelin est en vente sur le quai Voltaire, cet ouvrage est composé de deux volumes, je ne sais s'il est bon, je crois vous avoir entendu dire qu'il ne fut jamais goûté lors de sa publication, vol.78

. Le, 36 francs pour les deux volumes 79 , était finalement jugé beaucoup trop élevé par le jeune peintre qui voulait en faire l'acquisition pour 15 francs, signe que plus de trente ans après sa parution, le Recueil était encore cher pour les étudiants et ne suscitait

, Mais s'il semble ne pas avoir été du goût de Suau d'acquérir « l'anatomie de Monsieur Gamelin », celle-ci allait circuler plus tard dans les milieux artistiques dans une mesure probablement confidentielle, mais qui reste tout de même à mesurer

, Chereau est l'éditeur du Recueil des sculptures antiques grecques et romaines du sculpteur Adam et son nom apparaît sur le frontispice de l'abrégé de Bouchardon. (À ce sujet voir H. Ronot, « Le traité d'anatomie d'Edme Bouchardon », dans Bulletin de la Société de l'histoire de l'art français, 1968.

F. Amade and L. Courget, Dupleix a apparemment cessé son activité à cette date, 75 Passage cité dans F. AMADE, L. COURGET, op. cit, pp.78-79

O. Michel, , p.29, 1999.

, On notera que les commandes de Gamelin se font à partir des années 1780 plus nombreuses mais plus modestes, ce qui pourrait trahir la situation délicate dans laquelle il se trouvait, pp.24-26

M. Paul-dupuy and N. Inv, , pp.67-62

M. Paul-dupuy and N. Inv, , pp.67-62

A. Magnien, , p.137

. Paris and . Relative-À-rome, Afin de cerner son entreprise, il faudrait peut-être interroger les raisons pour lesquelles cet artiste se lança dans une telle démarche. Ainsi, les liens que noua Gamelin avec les milieux médicaux et scientifiques, dont l'origine résidait très probablement dans l'important réseau du baron de Puymaurin, seraient à étudier précisément. Plus encore, c'est la volonté qu'il eut d'afficher une maîtrise du dessin anatomique, autant que des connaissances théoriques venues de disciplines scientifiques qu'il faudrait reconsidérer. Éloigné des foyers artistiques majeurs qu'étaient Paris et Rome le peintre avait pu voir en cette publication un moyen sûr de réussir là où il avait échoué jusqu'alors. En plus d'espérer une notoriété dépassant les frontières du Languedoc, il pouvait affirmer

M. Guedron, L. Plaie, . Le-couteau, . De-théodore, and . Géricault, , pp.1791-1824, 1997.

E. Delacroix, Cette occurrence est déjà rapportée par Paul Mesplé : P. MESPLE, « Gamelin et Delacroix » dans l'Auta, vol.70, pp.6-9, 1935.