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Article Dans Une Revue Revue française de civilisation britannique Année : 2018

A Legal Maternal Wall? No Revolution in Motherhood for Women Lawyers in England

Un « mur de la maternité » dans les professions juridiques ? Pas de révolution de la maternité pour les avocates en Angleterre

Résumé

In spite of significant change since their entry into the legal profession in 1922 in England and Wales, the slower progression of women on the professional ladder, their relative confinement to certain areas of the law and, consequently, the small proportion they account for in the senior judiciary remain blatant. Yet, undermining the ‘trickle-up’ argument, women now outnumber men among law students, achieve better academic results on the whole, and have made up around 50% of the profession at entry level for about twenty years: plus ça change…? The article presents a case study focusing on gender equality issues in the legal profession in England and Wales that underlines the specific weight of motherhood in the slow transformation of women’s role vis-à-vis that of men. The author implements the concept of maternal wall (Swiss & Walker, 1993), which looks at the pay gap but also at other impacts of maternity in terms of career and discrimination. Applied to the English legal profession, this sheds light on the testimonies of women barristers and solicitors who have often said they believed there was no sex discrimination, but that discrimination on the grounds of maternity was rife. On a theoretical level, this leads the author to argue for the construction of maternity and motherhood as intersectional identity facets, so as to avoid the two-fold pitfall of naturalization and essentialism. On a practical level, the hours, the specific timetable constraints, the role of clerks in chambers, etc., all contribute to a perpetuation of patriarchy in the profession. By relying on examples derived from fieldwork as well as the existing literature on the subject, the paper aims to show that in spite of an accurate statutory frame and the enforcement of internal gender equality policies in a rapidly expanding sector, the overall imbalance of power between men and women lawyers (and therefore judges) has not shifted.
En dépit d’évolutions non négligeables depuis leur entrée dans les professions juridiques (1922, Angleterre/pays de Galles), nul ne peut ignorer que les femmes gravissent les échelons plus lentement, sont souvent cantonnées à certains domaines du droit et, par conséquent, ne représentent qu’une faible proportion de la magistrature. Pourtant, les statistiques des écoles de droit, et la parité observée en début de carrière depuis une vingtaine d’années, tendent à saper l’argument selon lequel les femmes perceraient petit à petit, tout n’étant qu’une question de temps : plus ça change, plus c’est la même chose ? Cet article offre une étude de cas centrée sur l’égalité femmes-hommes au sein des professions juridiques anglo-galloises, qui souligne le poids de la maternité dans la lente transformation des rôles selon le sexe dans les professions dites libérales. L’auteure y met en œuvre le concept de mur maternel. Ce concept, au-delà des écarts salariaux, s’intéresse à d’autres impacts de la maternité en matière de carrière et de discriminations ; il apporte un éclairage singulier à des témoignage d’avocates déclarant en entretien qu’il n’y avait pas de discrimination fondée sur le sexe dans leur profession, mais que celles fondées sur la maternité étaient très fréquentes. Sur le plan théorique, cette dissociation mène l’auteure à revendiquer la construction de la maternité en tant que facette identitaire intersectionnelle afin d’éviter le double écueil de la biologisation et de l’essentialisme. Sur le plan pratique, les horaires, les contraintes spécifiques d’emploi du temps, le rôle des clerks au sein des cabinets, tous ces éléments contribuent à une perpétuation du patriarcat. S’appuyant sur une enquête de terrain ainsi que sur la littérature existante, l’article tente de démontrer que, malgré l’existence d’un cadre légal adéquat et la mise en œuvre de mesures internes pour l’égalité dans un secteur en pleine expansion, c’est le déséquilibre qui continue de caractériser l’accès aux positions de pouvoir entre hommes et femmes avocat.e.s (et par conséquent chez les juges, ces professions étant intégrées dans la tradition de common law).
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Citer

Alexandrine Guyard-Nedelec. A Legal Maternal Wall? No Revolution in Motherhood for Women Lawyers in England. Revue française de civilisation britannique, 2018, 23 (1), ⟨10.4000/rfcb.1859⟩. ⟨hal-02949590⟩
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