Les imaginaires écologiques des ruines romantiques et postapocalyptiques : représenter le sauvage et la pollution contre l’artificialisation moderne - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Sociétés - Revue des sciences sociales et humaines Année : 2020

Ecological imaginaries of Romantic and post-apocalyptic ruins: Representing the wild and pollution versus modern artificialization

Les imaginaires écologiques des ruines romantiques et postapocalyptiques : représenter le sauvage et la pollution contre l’artificialisation moderne

Nathanaël Wadbled

Résumé

Romantic and then post-apocalyptic representations of ruins are privileged objects for the environmental humanities insofar as they reveal the ambiguity of the relationship between modernity and nature. Produced by a modernity dominated by the attempt to artificialize the world, these works present other worlds dominated by non-humans such as climate, geology, plants, and animals. Formally, these works present them in space-times situated before and after modernity. However, they are exhibited today. This confrontation makes perceptible the idea of a conflict in which nature and culture seek to govern each other. The comparison of Romantic and post-apocalyptic representations leads us to consider that it is in fact played out between three instances: to the cultural artificial and the natural wild, we must add another non-artificial reality. This may be designated as pollution. It opposes the artificial without being a form of wild nature: it is the result of a dialectic between the wild and the artificial without reducing itself to a composition of the two. We must make room for this hybrid in the way we look at ecology.
Les représentations romantiques puis post-apocalyptiques des ruines sont des objets privilégiés pour les humanités environnementales dans la mesure où ce sont des mises en scène de l'ambiguïté du rapport de la modernité à la nature. Produites au coeur de la modernité dominée par la tentative d'artificialisé le monde, ces oeuvres rendent présentes d'autres mondes dominés par des non-humains que sont le climat, la géologie, les végétaux et les animaux. Formellement, les oeuvres les présentent dans des espace-temps situés avant et après la modernité. Cependant, elles sont exposées aujourd'hui. Cette confrontation rend perceptible l'idée d'un conflit où la nature et la culture cherchent à se gouverner l'une l'autre. La mise en regard des représentations romantiques et post-apocalyptiques amène à considérer qu'il se joue en fait entre trois instances : à l'artificiel culturel et au sauvage naturel, il faut ajouter une autre réalité non-artificielle. Elle peut être désignée comme pollution. Elle s'oppose à l'artificiel sans être une forme de nature sauvage : elle est le résultat d'une dialectique entre le sauvage et l'artificiel sans se réduire à une composition des deux. Il faut faire place à cet hybride dans notre manière d'envisager l'écologie.
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hal-02919553 , version 1 (11-11-2020)

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Citer

Nathanaël Wadbled. Les imaginaires écologiques des ruines romantiques et postapocalyptiques : représenter le sauvage et la pollution contre l’artificialisation moderne. Sociétés - Revue des sciences sociales et humaines, 2020, Penser les humanités environnementales, 148, pp.103-113. ⟨10.3917/soc.148.0103⟩. ⟨hal-02919553⟩
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