, Cela aboutira à la signature de divers protocoles entre les éditeurs et les syndicats des musiciens (en 1959 et en 1969 notamment) jusqu'à la reconnaissance d'un droit de l'interprète dans les années 1980, Les années 1950 seront marquées par des conflits de plus en plus durs entre les musiciens, qui réclamaient le statut de salarié pour pouvoir bénéficier des droits salariaux, et les fabricants et éditeurs phonographiques qui souhaitaient continuer à les considérer comme des travailleurs autonomes, vol.57, p.325

. Méadel, Histoire de la radio des années trente, p.174

, Avec la déferlante yéyé, la presse s'inséra pour un temps dans ce système central pour les industries culturelles « constitué des professionnels de la musique enregistrée, incluant la scène, mais aussi, troisième composante du tri, les radios et les télévisions » 63 , autrement dit le milieu du « musichall » 64 ou le show-business. Les tensions mises en avant dans ce chapitre entre le disque et la radio au cours de la décennie trente renvoient à une problématique juridique plus large. Fallait-il reconnaître un copyright du disque comme le suggéraient les producteurs, ou plutôt s'écarter de la tradition de common law en assimilant le disque à une partition-papier comme le défendaient les éditeurs graphiques? Cette question est restée en fond de toile des divers débats et projets de loi portant sur les droits d'auteurs, que ce soit au cours des années 1930, lors de l'élaboration de la loi du 11 mars 1957 ou à la suite de la Convention de Rome en 1961. Les éditeurs phonographiques obtiendront finalement un droit spécifique -qui passera par la reconnaissance d, ce qui aboutit à la mise en place de nouvelles logiques promotionnelles

L. Tournès, 62 . François Ferment (dir.), 40 ans de tubes : 1960-2000. Les meilleurs ventes de 45 tours et CD singles, p.3, 2002.

D. Mario, L. Angelo, and P. Du-disque, La Documentation française, 1989, p. 60. 64 . Guibert, La production de la culture, p.87