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Article De Blog Scientifique Année : 2020

Les espaces Do It Yourself, vivre ou survivre ?

Résumé

En France, depuis le début des années 2010, les espaces Do IT Yourself (DIY) comme les Fablabs ou les TechShop se sont imposés dans nos paysages et écosystèmes locaux. Ces derniers ayant fait l'objet de pléthore d'articles et livres, notre objectif n'est pas ici de nous lancer dans une énième description de leur genèse et fonctionnement, mais bien d'esquisser une évaluation de leur impact économique après le lancement du Conseil National des Tiers-Lieux en juin 2017 (https://www.cohesion-territoires.gouv.fr/le-gouvernement-sengage-pour-les-tiers-lieux (url:https://www.cohesion-territoires.gouv.fr/le-gouvernement-sengage-pour-les-tiers-lieux)) Entre l'image d'Épinal de la communauté qui se rassemble sur certaines valeurs et qui avance avec un même leitmotiv, à savoir la culture du partage et du bricolage, la réalité terrain laisse très souvent apparaître des enjeux individuels qui peuvent totalement diverger du projet collectif. Effectivement, si certains membres viennent dans un espace DIY dans une logique de mise à disposition et de partage de leurs compétences, d'autres, au contraire, ont bien compris l'opportunité que constitue le fait de pouvoir accéder à des ressources intellectuelles et technologiques à bon marché, voire gratuitement. Ce constat pose la question du développement et de la pérennité de ces lieux. Trois modèles d'espaces dédiés au DIY en France En France, l'explosion que l'on nous prédisait au début des années 2010 n'a pas pris la forme pressentie et il est difficile de constater un réel développement sociétal ou économique. Pour faire simple, trois modèles d'espaces dédiés au DIY se sont imposés en France. Les premiers tiers-lieux qui ont émergé, peuvent être qualifiés de bottom-up et need-pull, c'est-à-dire construits autour d'une communauté de passionnés qui ont su mutualiser leurs faibles ressources individuelles pour acheter une première machine et/ou louer un lieu adapté pour soutenir leur activité. Majoritairement de type associatif, cette communauté d'utilisateurs s'est souvent retrouvée dans des garages, des ateliers ou des friches, faisant émerger le mythe d'une « production individualisée des objets » (https://www.cairn.info/revue-journal-of-innovation-economics-2015-2-page-99.htm (url:https://www.cairn.info/revue-journal-of-innovation-economics-2015-2-page-99.htm)), ou d'une réparation sans limite, pouvant se satisfaire de circuit court. Un second type d'espace, qualifiable de finance push, est apparu suite à différentes initiatives de l'Etat comme l'appel à projet FabLab de fin 2013 (https://www.economie.gouv.fr/appel-a-projets-fablab-14-dossiers-retenus (url:https://www.economie.gouv.fr /appel-a-projets-fablab-14-dossiers-retenus)), le Programme d'Investissement d'Avenir qui a soutenu la diffusion territoriale des Centres de Culture Scientifique Technique et Industrielle (CCSTI) (https://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/pid24820-cid57667/12-projets

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Dates et versions

hal-02878128 , version 1 (22-06-2020)

Identifiants

  • HAL Id : hal-02878128 , version 1

Citer

Laurent Dupont, Laure Morel. Les espaces Do It Yourself, vivre ou survivre ?. 2020. ⟨hal-02878128⟩
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