Têtes, lions et attributs sexuels: survivances et évolutions de l'usage apotropaïque des images de l'Antiquité au Moyen Âge
Résumé
Dans l’Antiquité, certaines sculptures étaient censées éloigner les forces du mal : le regard de la Gorgone, sculptée sur le fronton, défendait les temples de haut, les statues des lions protégeaient les défunts, Priape exhibant son sexe chassait les voleurs et les oiseaux des jardins. Au Moyen âge, des inscriptions et des sources écrites ou figurées témoignent de l’évolution de ces symboles, qui gardent toutefois leur valeur apotropaïque. Ainsi, la fonction de la Gorgone est relayée par les têtes humaines et animales, parfois grimaçantes, sculptées sur les édifices, des statues de lions sont placées à côté des seuils des édifices religieux et des figures masculines et féminines, souvent dans un emplacement liminaire, montrent leur sexe exerçant la même fonction de protection.