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Pré-Publication, Document De Travail Année : 2023

À propos de malentendus dans la réception française d'Edward Saïd : peut-on critiquer l'humanisme de Paul Mus ?

Résumé

Relatively unknown in the academic field of orientalism, Paul Mus (1902-1969) is nevertheless a « Big Man » of asian studies, member of the École française d’Extrême-Orient, professor at the Collège de France and regularly invited to teach at Yale on Southeast Asian Civilizations. Spending most of his childhood in Hanoi where his parents moved in 1907, he became indeed a major scholar of Buddhism, studied under Sylvain Lévi and Marcel Mauss he considered as mentors. But Mus is not only a scholar in a classic mode. After the Worl War II and his experience as Resistance fighter and political advisor of Leclerc and Bollaert in particular, he immersed in the political arena concerning the Indochina War. Lifelong inspired by his ancient teacher Alain and strongly impressed by Mars ou la guerre jugée, Mus wrote this two masterpieces : Viêt-Nam, sociologie d’une guerre (1952) and Le destin de l’Union française (1954). Ambigously anticolonial, he unveiled his hope of a Eastern Renaissance as an achievement of the Western Renaissance enriched by an Asiatic humanism. That’s why some historians do not accept the criticism of Edward Said even if the humanism of Paul Mus is quite different from Said’s one and presents some ambivalences.
Personnage assez méconnu de l’orientalisme français, Paul Mus (1902-1969). Notamment parce que ce spécialiste aujourd’hui reconnu du bouddhisme ne s’est pas cantonné à la seule érudition orientaliste. Happé par la Seconde Guerre mondiale et les guerres de décolonisation qui la suivent, il prend part au débat sur la première Guerre d’Indochine. Fort de son expérience de soldat et de conseiller politique du général Leclerc, dans une veine humaniste inspirée par Alain, il donne deux ouvrages majeurs : Viêt-Nam, sociologie d’une guerre (1952) et Le destin de l’Union française (1954). Textes en partie anticoloniaux, il y dévoile son espoir d’une humanité réconciliée à l’échelle du monde et fécondée par l’humanisme asiatique. Il convient d’interroger l’humanisme que soutient Mus, afin de mieux cerner en quoi la critique portée par Edward Said, que d’aucuns considèrent pourtant comme inadaptée à la figure flamboyante de Paul Mus, touche au cœur de la sociologie mussienne, d’une part, révèle ce qui ne passe toujours pas, presque trente ans après la critique de l’orientalisme par Edward Said, dans le champ des études viêtnamiennes en France, d’autre part.
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hal-02836073 , version 1 (07-06-2020)
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Citer

Laurent Dartigues. À propos de malentendus dans la réception française d'Edward Saïd : peut-on critiquer l'humanisme de Paul Mus ?. 2023. ⟨hal-02836073v2⟩
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