. Idem,

. Idem,

. Idem,

, Jocelyne Saab réalise pour le MuCEM, Marseille, à l'occasion l'exposition « Au Bazar du Genre », six films sur le thème sexe et genre dans six villes de la Méditerranée orientale, réunis sous le titre Café du Genre. Elle organise tout au long de sa vie plusieurs événements d'ampleur. En 1992, elle s'engage pour la reconstitution de la Cinémathèque libanaise. Elle opère pour cela un immense travail d'archive et répertorie plus de deux cent cinquante films qui évoquent Beyrouth et le Liban avant, et pendant la guerre. Elle fut décorée de l'Ordre des Chevaliers des Arts et des Lettres pour ce travail monumental, réalisé à l'occasion du film qu'elle montait à l'époque, Il était une fois Beyrouth, qui en garde désormais la trace. À partir de ces archives, elle organise en 1993 le cycle de projections « Beyrouth, mille et une images » à l'Institut du Monde Arabe, événement qui présente tous les films arabes sélectionnés en vue de la reconstitution de cette Cinémathèque libanaise. En 2013, elle fonde le Festival International du Film de la Résistance Culturelle, dont elle est directrice artistique et déléguée générale. Elle y propose des films d'Asie et de Méditerranée qui questionnent, à travers leur histoire, l'histoire et la situation de Beyrouth aujourd'hui. Un cinéma qui panse les plaies du pays et qui amène à réfléchir à la possibilité de la paix et du respect intercommunautaire. Ce festival s'étend sur tout le territoire libanais. Elle a à la fin de sa vie réalisé une dernière série de photographies, 2007.

, La Maison Libanaise Pourquoi et comment une maison porte la vie de tous ceux qui l'ont traversé

. Documentaire, couleur, Liban, 16mm, 30 min. Diffusé sur TéléLiban. Réalisation : Jocelyne Saab, image : Hassan Naamani, montage : TV Liban canal 7, production: TV Liban canal 7. Indisponible. Bombardement des quartiers palestiniens de Beyrouth Reportage sur les bombardements des quartiers palestiniens opérés par l'armée israélienne en, 1970.

. Documentaire, couleur, Liban, 16mm, 10 min. Diffusé sur TéléLiban. Journalistes : Jocelyne Saab, Jorg Stöcklin, image : Hassan Naamani, montage : TV Liban Canal 7, production : TV Liban Canal 7. Indisponible. Kadhafi : L'Islam en marche, 1973.

, Récit des premiers soubresauts de la politique en Libye et des relations tumultueuses avec l'Égypte. Explications du détournement sur l'aéroport de Benghazi par l'armée rouge japonaise d'un avion de ligne

;. Documentaire and . France, Journalistes : Jocelyne Saab, Jean-François Chauvel, image : Gérard Simon, montage : Magazine 52, production : Rencontre, photographies : Sygma, droits de diffusion : INA. Interview de Kadhafi Portrait en pointillé d'un jeune chef d'état admiratif de Nasser aux premiers jours de la construction, 1973.

. Documentaire, couleur, France, 16mm, 5'04. Diffusé sur FR3 dans l'émission « Magazine 52 » le 07 septembre 1973, Reporter : Jocelyne Saab, montage : Rocky Ben, production : TV Rencontre, 1973.

K. Portrait-de, L'homme qui venait du désert Portrait en pointillé d'un jeune chef d'état admiratif de Nasser aux premiers jours de la construction d'un état moderne en Libye

F. Documentaire-;-couleur, Réalisation : Jocelyne Saab, montage : Rocky Ben, production : Le Figaro, Mara Film, TV Rencontre, droits de diffusion : INA. Annexes Spécial Proche-Orient : Israël La quatrième guerre israélo-arabe en est à son sixième jour. La Syrie et l'Égypte ont attaqué conjointement et par surprise en pleine fête du Yom Kippour. Tsahal doit se battre sur deux fronts, 1973.

F. Documentaire-;-couleur, Diffusé sur FR3 dans l'émission « Magazine 52 » le 11 octobre 1973, Journalistes : Geneviève Chauvel, 1973.

J. Saab, image et son : équipe égyptienne, montage : Magazine 52, production : ORTF, droits de diffusion : INA

, Dans un village à 100km du Caire, l'aviation israélienne visait une usine de composants électroniques, mais les bombes sont tombées sur des maisons, faisant 141 morts

F. Documentaire-;-couleur, Le président Sadate a ordonné la mobilisation des milices populaires. L'ONU a ordonné le cessez-le-feu, mais l'Égypte est toujours en état de guerre. Documentaire, 1973, couleur, France, 16 mm, 8 min. Diffusé sur FR3 dans l'émission « Magazine 52 » le 24 octobre 1973, Réalisation : Jocelyne Saab, image et son : équipe égyptienne, vol.16, 1973.

L. Guerre-en-orient, Égypte La quatrième guerre israélo-arabe est finie depuis une semaine. La trêve reste fragile malgré l'arrivée des premiers casques bleus et la population accepte mal l

F. Documentaire-;-couleur, Diffusé sur FR3 dans l'émission « Magazine 52 » le 01 novembre 1973. Réalisation : Jocelyne Saab, image et son : équipe égyptienne, montage : Magazine 52, production : ORTF, 1973.

, Les Palestiniens continuent Synopsis : malgré la paix annoncée, les Palestiniens continuent de combattre Israël pour la libération de leur territoire

F. Documentaire-;-couleur, , vol.16, 1973.

, Diffusé sur FR3 dans l'émission « Magazine 52 », série « Vers la paix au Proche-Orient » du 27 octobre, 1973.

, Jocelyne Saab, image et son : équipe égyptienne, montage : Magazine 52, production : ORTF, droits de diffusion : INA

L. Refus-syrien-;-ou-le-golan, ligne de front) Pour la première fois sur une ligne de front en Syrie

F. Documentaire-;-couleur, Diffusé sur FR3 dans l'émission « Magazine 52 » le 14 février 1974. Réalisation : Jocelyne Saab, image et son : équipe NBC, montage : Magazine 52, production : ORTF, 1974.

. Irak, Kurdistan Bagdad s'inquiète des revendications kurdes qui réclament leur indépendance, avec le soutien de l'Iran voisin et ennemi

F. Documentaire-;-couleur, Diffusé sur FR3 dans l'émission « Magazine 52 » le 23 mai 1974. Réalisation : Jocelyne Saab, journaliste : René Lefort, montage : Magazine 52, production : ORTF, 1974.

, Les Femmes palestiniennes Jocelyne Saab donne la parole aux femmes palestiniennes, victimes souvent oubliées du conflit israélo-palestinien

F. Documentaire-;-couleur, Jamais diffusé à la télévision, Réalisation : Jocelyne Saab, image : Hassan Naamani, montage : Philippe Gosselet, production : Jocelyne Saab, diffusion : Nessim Ricardou-Saab, 1974.

L. Front-du-refus,

, De là naît, à la frontière qui sépare les territoires palestiniens et ce qu'ils refusent de reconnaître comme Israël, l'idée des commandos-suicides. Jocelyne Saab filme des adolescents, de seize à vingt-deux ans, qui s'entraînent sans relâche, dans une base secrète souterraine

F. Documentaire-;-couleur, , vol.16, 1975.

, Réalisation : Jocelyne Saab, journaliste : Jocelyne Saab, production : Jocelyne Saab, droits de diffusion : Nessim Ricardou-Saab

, Les Nouveaux croisés d'Orient (ou Portrait d'un mercenaire français) Annexes Réalisation : Jocelyne Saab, scénario : Gérard Brach, traduction : Tahar Ben Jelloun

, Ils les trouvent dans la religion : Jocelyne Saab témoigne du succès rencontré par les Frères Musulmans et de la rigidification des moeurs dans le Caire de la fin des années, 1980.

F. Documentaire-;-couleur, Diffusé sur France 3 au cours de l'émission « Taxi » le 3 octobre 1986, Quatrième épisode de la série « Égypte? Égypte ? ». Réalisation : Jocelyne Saab, image : Jérôme Ricardou, son : Marc Julien, montage : Anne-Marie L'Hôte, vol.3, 1986.

L. Tueuse-portrait-d'une-femme and J. Khoueiry, Jocelyne Khoueiry fut à l'origine, avec son commando de femmes, de plusieurs opérations sanglantes. Quinze ans plus tard

F. Documentaire-;-couleur, Diffusé sur Canal +. Réalisation : Jocelyne Saab, montage : Canal +, production : Canal +, 1988.

, Elles s'inspirent des stars de la danse orientale des années 40 et 50 : Samia Gamal, Tahia Karioka, Naaima Aakef, etc? Danseuses populaires, elles arrivent de tous les coins d'Égypte et rêvent en secret de devenir un jour les reines d, Les Almées, danseuses orientales Plantureuses et toutes vêtues de lamé, les danseuses orientales (almées) animent toujours les mariages et les circoncisions

F. Documentaire-;-couleur, Diffusé sur Canal + le 15 avril 1989, Réalisation : Jocelyne Saab, image : Hassan Naamani, montage : Philippe Gosselet, production : Jocelyne Saab, 1989.

, Fécondation in video À l'aide d'une sonde équipée d'une caméra

;. Documentaire and . France, Diffusé sur France 2, dans l'émission Envoyé spécial. Réalisation : Jocelyne Saab, production : Ministère de la recherche, ministère des affaires étrangères, France 2, CNC, Balcon Production, 1991.

. Produit, Droits de diffusion : Nessim Ricardou-Saab, 2013.

A. Café-du-genre, Jocelyne Saab propose six courts-métrages d'environ quatre minutes par film réalisés dans quatre pays de la Méditerranée traitant des modalités d'expression du genre, du corps, de la sexualité, de l'identité. À travers six entretiens avec des artistes ou des personnalités concernées par cette question épineuse dans cette aire géographique, Jocelyne Saab dessine les contours d'un corps brimé, soumis à la violence, réprimé, inhibé. Café du Genre I : Table du Fou Vert, entretien avec le chorégraphe Walid Aouni au Caire, numérique, 4'28 min, Réalisation et scénario : Jocelyne Saab, image : Touraj Mansouri

, Élève de Béjart durant sa formation, il créa au sein de l'Opéra la première troupe de danse contemporaine en Égypte. Il créa au Caire des spectacles engagés, rendant au corps toute sa puissance contestataire au coeur de spectacles d'un expressionnisme flamboyant

C. Du-genre and I. I. , Table du Peintre pharaon et ses danseuses, entretien avec le peintre Adel Siwi au Caire, numérique, 4'50 min, Réalisation et scénario : Jocelyne Saab, image : Mohamad Maher, son : Ali Sokarno, montage : Marwan Ziadé, production : MuCEM

, Au lendemain de la révolution, alors que dans la rue, des femmes furent violentées et leur corps battu, Jocelyne Saab revient sur le travail d'un artiste qui peignit toute sa vie des corps de danseuses, et qui croit en l'art comme outil de résistance, entretien avec Joumana Haddad à Beyrouth, numérique, 3'38 min. Réalisation et scénario : Jocelyne Saab, image : Touraj Mansouri, son : Karine Bacha, montage : Marwan Ziadé, production : MuCEM

, Avec la revue Jasad, elle voulait rendre au corps sa puissance esthétique, à l'heure où celui-ci redevient selon une certaine morale conservatrice symbole de dépravation et de déshonneur

C. Du-genre and I. V. , Table de l'Ocra d'Or, entretien avec Cuneyt Cebenoyan et Melek Ozman à Istanbul, numérique, 4'50 min, Réalisation et scénario : Jocelyne Saab, image : Meriem Yavuz, son : Noyan Cosarer, montage : Marwan Ziadé, production : MuCEM

, La compétition de l'Ocra d'Or est une manifestation redoutée à Istanbul : elle

. Le, Le reportage nous vaut] des images imprégnées d'une poignante poésie. » Annexes politique, son film remet en cause la répression du plaisir et l'enfermement de la féminité dans les sociétés arabes, tout en nous ouvrant les yeux sur la richesse d'une culture trop facilement réduite à ses expressions intégristes, pp.6-2006

. «-c'est-une-fille, Mais on serait mal disposé de lui reprocher d'aller seule se battre à l'encontre des tabous de la société égyptienne, parmi lesquels l'excision, nerf secret du film, touchant 97% des Égyptiennes (alors qu'il ne s'agit pas, à la base, d'une pratique islamique), et pourtant tenue soigneusement sous silence. » Annexes israéliens, sommes entrés dans ce village une fois que l'OLP s'y était installée. JS : Vous avez raison, les Palestiniens se trouvent au Liban-Sud ; c'est une réalité. Mais je n'ignore pas un terme important, et je tiens à faire une parenthèse sur la politique de la « terre brulée » pratiquée par Israël au Sud-Liban. Israël a bien un objectif au Liban-Sud. Et pour vous citer un village, puisque vous m'en demandez un, un village attaqué par les Israéliens, qui a subi d'intenses bombardements d'artilleries, où des femmes, des enfants ont été massacrés, je peux vous parler du village que j'ai montré dans mon film, Hannine. Il n'y avait pas un seul Palestinien à Hannine, j'en suis témoin : j'y ai passé trois jours et trois nuits. Pourtant, ce village a été attaqué. Dans les circonstances actuelles, car la conjoncture est nouvelle, on peut désigner à l'origine de cette bataille la collaboration israélo-phalangiste, Elle est là comme un point d'interrogation. Le Caire la dit dérangée, puisque ses questions dérangent. Le film, comme souvent chez Jocelyne Saab, est un brin trop didactique, jusque dans le détail

J. Tf1, É. Burgat, and . Gilbert, Aujourd'hui, elle est cinéaste. Elle est née à Beyrouth-Ouest, secteur martyr de la capitale libanaise, où sa famille est établie depuis 150 ans, et c'est au nom des siens et de tous les Libanais qui refusent de partir malgré les bombes, vol.10

. Vous-dites-que-la-presse-ne-rend-pas-compte-de-tout-sur-le-liban, Mais si je dis que la presse ne donne pas tout, c'est qu'il faut savoir une chose : elle a certainement reçu des menaces à Beyrouth, comme tous les autres citoyens qui habitent la ville ; un officier israélien a, un jour, dit à un journaliste : « Beyrouth-Ouest c'est un trou à rats que nous devons nettoyer ». Ces rats, ce sont nous, les Libanais, les Palestiniens de Beyrouth-Ouest. Mais lorsqu'un journaliste, qui est là pour témoigner, reçoit à quinze mètres de son hôtel un obus

J. Burgat, On oublie un peu qu'il y a la guerre : il y a des embouteillages en ville, etc. -mais la situation reste effrayante : on prend une rue qu'on a l'habitude de prendre et puis subitement à 200 mètres de vous il y a une explosion. Alors vous vous arrêtez ; vous n'avez même pas le temps d'y penser parce qu'il faut vite passer à autre chose. Et puis vous êtes en train d'acheter votre pain, et quelqu'un raconte qu'une heure avant, il y a eu un attentat, un peu plus loin dans un autre quartier. Et puis vous rentrez chez vous, vous allumez la radio et vous entendez que dans la rue dans laquelle vous venez de passer, il y a un troisième attentat. Chacun a une destination bien précise : l'un, c'est pour dire aux bourgeois : « quittez la ville ! », le second, c'est pour dire aux commerçants : « fermez vos magasins et quittez Beyrouth-Ouest ! », le troisième, c'est pour dire aux réfugiés : « retournez dans vos maisons ! ». En fait, tout l'objectif c'est de faire vider la ville. Tous les gens qui sont restés à Beyrouth-Ouest sont des gens qui ont décidé qu'il n'y avait aucune raison qu'on les fasse partir, que c'était leur ville, que c'étaient leurs traditions, qu'ils étaient habitués à vivre là. Dans cette ville cosmopolite, on avait le droit de tout dire et de tout faire ; il n'y avait pas de raison de régler chez eux le problème palestinien. Tout le monde espère qu'il soit réglé par la négociation. Mais qu'il n'y avait pas de raison d'avoir à reconstruire le Liban pour cela -Annexes parce que nous voulons tous le reconstruire. Ceux qui restent à Beyrouth-Ouest ont une volonté très forte de reconstruire ce pays dans l'unité, On peut se demander s'il va avoir le courage de dire tout ce qu'il a à dire, mais je ne pense pas qu'on puisse remettre en cause la façon dont les journalistes transmettent l'information. JS : Non, certainement pas. Ils sont néanmoins confrontés à des difficultés pour transmettre l'information : pendant plusieurs jours, ils étaient obligés de passer à l'Est de la ville où sévissait la censure israélienne. D'autre part, plusieurs endroits demeurent inaccessibles, d'où l'intérêt des photographies de de Reza qui a risqué sa vie, en passant les lignes pour arriver jusqu'au camp de Rachidiyé

J. , JS : Oui, plus que jamais. C'est devenu un désir, parce que j'ai le sentiment que je suis comme ça, accrochée, que je n'arrive plus à vivre ma tradition, je ne peux plus vivre comme je l'entends. Beyrouth n'est pas une ville : c'est cette ville, différente, unique. Il n'y a aucune raison qu'elle soit désunie. Voici ce que l'on recherche ; nous cherchons à retrouver le caractère vrai de Beyrouth, composé, justement, de différents caractères, de différentes communautés, Vous parlez des Libanais, mais on les voit divisés, répartis dans plusieurs milices -est-ce que ça a encore un sens pour vous d'être Libanais

. Aujourd'hui, Ce qui est étrange c'est désormais que nous nous y sommes même habitués. Mais malgré tout, il y a quelque chose d'anormal qui se passe en nous, on est troublé, on est perturbé. Il est évident, je crois, que nous, Libanais, sommes premiers responsables. Ceci dit, le problème palestinien était présent ; ils se sont installés sur notre territoire, et certes, il y a eu des problèmes ; il y a eu ensuite d'autres armées d'occupation -pour l'instant nous avons les Israéliens. Toutefois, je crois pouvoir affirmer qu'il y a contre les Israéliens une unité que l'on ne retrouvait pas contre les occupations précédentes. Je ne crois pas qu'il y ait un seul Libanais qui ait envie aujourd'hui de vivre avec une armée d'occupation sur son territoire. Je crois que tout Libanais a envie de vivre indépendant. C'est à nous de régler nos problèmes entre nous. Ce qui toutefois est effrayant, c'est que l'on s'installe aujourd'hui de nouveau dans une nouvelle forme de violence. Nous avons connu successivement : la guerre des Hôtels, la guerre des tours, la guerre de quartier à quartier, et nous inaugurons aujourd'hui l'aviation, l'ultimatum et la guerre psychologique. Et c'est vraiment la guerre psychologique qui est la chose la plus terrible : les tracts, les menaces, le fascinant mais effrayant spectacle des « nuits orange », de quel doit nous encercle-t-on, de quel droit nous privons-nous d'eau, d'électricité ? De quel droit est-ce la mort qui nous accueille quand on descend le matin, quand on vient déjeuner à midi la radio allumée ? Des nouvelles de mort, toujours, de bombardements

«. Plateau and . Raconter-la-guerre, Les mercredis de l'information » TF1, 28/10/1981, présenté par Jean-Marie Cavada, émission préparée par Roger Pic

J. Cavada, Jocelyne Saab est journaliste libanaise, c'est une femme comme vous l'observez, et ce petit mot qui est totalement dépourvu d'ironie ne va pas sans une certaine importance dans le métier pour une raison tout à fait simple : la « cueillette » du renseignement, la cueillette de l'information ne va pas non plus sans difficulté. La fatigue physique n'est sans doute pas de la même nature pour une femme et un homme, Je vous présente Jocelyne Saab

J. Saab, Quand on est sur les lignes de feu, qu'on est dans une ville qui est en train de se faire bombarder, je ne crois pas qu'il y ait de distinction entre homme ou femme. Il est évident que face aux hommes politiques, face aux contacts, face aux interviews qu'on doit faire, ça pourrait poser des problèmes, Je ne sais pas si on peut poser le problème en tant qu'avantage ou désavantage

J. , Est-ce que la guerre est plus dure pour une femme que pour un homme ? JS : Il faut demander aux hommes ! Encore une fois, je ne pose pas le problème comme ça, il ne s'agit pas de voir si c'est plus difficile pour une femme ou pour un homme, je crois que c'est un regard différent ; pendant ces sept années de guerre et ces trois ou quatre où il y a eu des bombardements intenses, je n'ai pas voulu montrer la guerre avec ses chars, ses obus, ses cadavres et ses morts, mais j'ai toujours voulu montrer les hommes, ceux qui souffraient, ceux qui vivaient et ceux qui supportaient cette guerre quotidi

J. , Qu'est-ce que vous avez voulu privilégier dans le spectacle -soit dit sans aucune volonté démonstrative -de ce que vous vouliez faire voir aux gens qui vous regardaient, dans cette guerre ? Ce sont les fêtes militaires, la souffrance des gens

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