La céramique helladique du sanctuaire d'Apollon Daphnéphoros à Érétrie (Eubée)
Résumé
In this paper, the authors examine the Bronze Age pottery fortuitously discovered in the Sanctuary of Apollo at Eretria. Some sherds were found in situ at the bottom of a deep test trench and some in secondary position in later Geometric levels. Although badly eroded, this material provides useful additional evidence for our understanding of the prehistoric occupation of Eretria. It demonstrates that the first coastal settlement (succeeding a FN-EH I site on top of the acropolis) dates back to as early as the very beginning of EH II and probably moved east or decreased in size during EH III. It also includes MH II-LH I sherds of the same date and type as previously known pottery from the acropolis, suggesting that the plain was inhabited during this period as well, probably after a gap in the first half of the MH period. Finally some LH IIIII B sherds bring further evidence of a Mycenaean site, already attested by secondary deposits on the acropolis, but are of no help in localizing it.
Cet article est consacré à des tessons helladiques découverts fortuitement dans le sanctuaire d’Apollon à Érétrie, in situ dans un sondage profond et en position secondaire dans les niveaux de la période géométrique. Ce matériel, bien que mal conservé, complète utilement notre connaissance de l’occupation préhistorique du site. Il permet d’abord de faire remonter au tout début de l’HA II la première installation côtière (succédant à un site du Néolithique Final et de l’HA I sur l’acropole) et semble également indiquer que l’établissement se déplace vers l’Est ou décroît à l’HA III. D’autre part, il comprend des tessons de l’HM II-HR I qui correspondent au matériel trouvé antérieurement sur l’acropole, suggérant que la plaine est elle aussi fréquentée à ces périodes, probablement après une lacune pendant la première moitié de l’HM. Enfin, ce matériel confirme l’occupation du site à l’HR II-IIIB, déjà attestée par des dépôts en position secondaire sur l’acropole, sans toutefois apporter d’indices probants sur la localisation du site mycénien.