Economic analysis of recreation by tourists on protected coastal zones: A French case
Approche multi-attributs de la gestion d'un patrimoine naturel à vocation récréative : le cas du littoral girondin
Résumé
Recreation is a major use of protected coastal zones as demand derives both from local and tourist populations. Economic impacts of such policies are hard to handle for many reasons. First, recreation is a non-market service and the lack of price is often associated with a lack of benefits. This situation is well know by economists who have elaborated various techniques for giving an economic value to many environmental functions. The Travel Costs Method (TCM) is one of the most used techniques for recreation but unfortunately tourists are generally dropped out the sample on the basis they do not fit well the standard economic hypothesis. Secondly, supply side is frequently neglected. This is partly because information on inputs, costs and outputs is scattered between public agencies or managers. Thus, complete analysis of recreation are also relatively rare. We offer here an integrated economic analysis of recreation activities in the Gironde area, a portion of coastal zone located in the South West of France. It's famous for its natural character and tourists attractiveness. Natural spaces are composed by sandy beaches, dunes and large pine three forests.
Les littoraux sont parmi les composantes du patrimoine naturel les plus utilisées à des fins de loisirs. Pour ceux qui offrent encore de larges étendues d'espaces protégés, une gestion active associant éléments naturels et manufacturés est indispensable. Dans cette perspective, et suivant d'une certaine façon la notion plus générale de gestion intégrée des zones côtières (GIZC), les démarches d'évaluation ont tout intérêt à articuler véritablement les comportements d'offre (i.e les responsable d'espaces) et de demande (les utilisateurs). Dans cet article, nous proposons une analyse croisée de l'offre et la demande de loisirs de plein air sur une portion de côte du département de la Gironde. Nous développons pour cela une approche multi-attributs inspirée de la théorie de Lancaster (1966). La représentation de l'offre retient l'angle des coûts en procédant à l'estimation de plusieurs formes fonctionnelles. Ces dernières mettent en évidence l'influence d'un ensemble d'attributs récréatifs et peuvent être utilisées afin de calculer des coûts marginaux. Pour la demande, nous ciblons la population touristique. Reprenant un débat initié par Bell et Leeworthy (1990) et Shaw (1991), récemment relancé par Riera Font (2000), nous montrons comment adapter la méthode des coûts de déplacement qui exclue souvent cette catégorie d'usagers. Ceci passe par la définition d'une séquence de choix et l'introduction des dépenses sur site (on site costs). Une telle démarche permet d'estimer le bénéfice marginal de trois attributs récréatifs dont l'influence a préalablement été soulignée au niveau de l'offre : la longueur des plages, le linéaire de pistes cyclables et la surface des zones d'accueil aménagées en forêt. Le rapprochement entre offre et demande, à travers le calcul d'un bénéfice marginal net, laisse penser que les actuelles stratégies de mise en valeur basées sur ces trois aspects du service récréatif vont bien dans le sens de l'efficience économique. Au delà, les résultats obtenus confirment l'intérêt des approches multi-attributs pour l'évaluation économique des loisirs de plein air.