, En outre, les portraits n'étaient pas forcément mis en évidence, surtout s'ils ne portaient pas une signature prestigieuse : Selon un manuel de savoir-vivre publié en 1883, « la place des portraits de famille est au salon. Cependant si ce sont des oeuvres médiocres, il est mieux de les reléguer dans une chambre à coucher. (?) Les photographies resteront dans l'album ; à peine s'il est fait exception pour deux ou trois des plus notables

, Autres critères d'évaluation donc, mais la même invisibilité

, « Cette double absence, à la fois muséographique et archivistique, a sans doute pesé sur l'historiographie de la vie privée comme de la culture matérielle et visuelle. Car, éparpillés et extraits de leur contexte, ces objets esseulés comme les pratiques sociales qui s'y rattachent deviennent illisibles, p.398

, Il faut l'accès de l'historien à des archives privées -comme par exemple au journal très précis que Jules-Émile Scrive, riche industriel lillois, tint entre 1879 et 1891 -, pour entrer dans le détail des pratiques bourgeoises du portrait (analysées par Manuel Charpy, Ibidem) ; ou encore aux minutes de saisies de justice pour accéder à l'inventaire exhaustif des biens trouvés dans un intérieur, pp.355-822, 2000.

, Au final, ni l'appréciation artistique, ni l'appréciation commerciale, ni l'appréciation patrimoniale n'auront accordé d'importance à cet engouement pour le portrait

N. Bibliographie-a-quoi-;-archondoulis-jaccard, -La représentation des élites (bourgeoisie et aristocratie) dans les salons de peinture parisiens entre 1880 et 1914 (Exposition nationale des Beaux-Arts, Société des Artistes français, Société nationale des Beaux-Arts). Analyse d'un goût social, Le portrait dans les musées de Strasbourg, 1988.

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