Ni vus ni (re)connus. Les potagers pavillonnaires dans les représentations des espaces ouverts de la métropole. - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2018

Ni vus ni (re)connus. Les potagers pavillonnaires dans les représentations des espaces ouverts de la métropole.

Résumé

In this paper we look at how the issue of access to local food is integrated into the urban project for agriculture. To do so, we look more particularly here at the case of "individual urban agriculture", one of the figures of urban agriculture that is being deployed in the extension of housing (ADEME, 2017; IAURIF, 2017). The work we have carried out has enabled us to map the dynamics of vegetable gardens in several individual housing sectors in working-class neighbourhoods located in the north of the Paris conurbation and to explore their role in access to local food based on field surveys. The analysis of land use representations and urban planning documents shows that the suburban vegetable garden, both a domestic space and a place of production for self-consumption, is located at the intersection of two mutually exclusive figures of open space: the agricultural space hovers on the suburban front whose vegetable activity is excluded from policies to preserve productive land (the regulations of the Louvres agricultural zone go so far as to explicitly prohibit family or private vegetable gardens); in parallel, the private garden is incorporated into the housing zone as an extension of the dwelling and thus assigned to unproductive spaces (the agricultural exploitation of the land is prohibited by most of the regulations of the urban Zone U).
Dans cette communication nous nous intéressons à la façon dont la problématique de l’accès à l’alimentation de proximité est intégrée dans le projet urbain pour l’agriculture. Pour cela nous nous penchons plus particulièrement ici sur le cas de l’ « agriculture urbaine individuelle », une des figures de l’agriculture urbaine qui se déploie en extension des logements (ADEME, 2017 ; IAURIF, 2017). Les travaux que nous avons réalisés nous ont permis de cartographier la dynamique des potagers dans plusieurs secteurs d’habitat individuel de quartiers populaires localisés au nord de l’agglomération parisienne et d'explorer leur rôle dans l’accès à une alimentation de proximité à partir d’enquêtes de terrain. L’analyse des représentations de l’occupation des sols et des documents de la planification urbaine montre que le potager pavillonnaire, à la fois espace domestique mais aussi lieu de production pour l’autoconsommation, se trouve à l’intersection de deux figures d’espace ouvert dont les représentations s’excluent mutuellement : l’espace agricole butte sur le front pavillonnaire dont l’activité potagère est exclue des politiques de préservation des terres productives (le règlement de la zone agricole de Louvres va jusqu’à interdire explicitement les potagers, familiaux ou privés) ; en parallèle, le jardin privé est incorporé à la zone d’habitat en tant qu’extension du logement et assigné ainsi à des espaces improductifs (l’exploitation agricole du sol est interdite par la plupart des règlements de la zone U urbaine).
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Dates et versions

hal-02558808 , version 1 (29-04-2020)

Identifiants

  • HAL Id : hal-02558808 , version 1

Citer

Ségolène Darly. Ni vus ni (re)connus. Les potagers pavillonnaires dans les représentations des espaces ouverts de la métropole.. Les espaces ouverts dans les transformations des villes méditerranéennes : représentations, usages et normes, Sep 2018, Rome, Italie. ⟨hal-02558808⟩
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