H. Aujourd'hui, il n'y a plus de sujets « satellites », et toute lutte, de celle pour l'environnement à celle des femmes, des homosexuels, etc., a sa légitimité

, Si les mouvements actuels n'ont pas eu la force de se structurer en « pouvoir constituant », c'est peut-être aussi parce qu'ils n'ont même pas été un « pouvoir destituant

«. Le and . Destituant, indique probablement le moment où il y a une telle force du mouvement insurrectionnel que le pouvoir disparaît, qu'il n'y a plus besoin de pouvoir. C'est un pouvoir vide, un pouvoir négatif, qui annule toute hiérarchie, tout commandement, tout rôle défini dans la société : le moment où le « communisme » apparaît. Lorsque nous avons publié, pour certains d'entre nous, des thèses sur le « pouvoir destituant » (Collectif, 2013), nous avons cité une conversation téléphonique

C. Della-sera and A. Et, Albertini demande à Amendola des informations sur les événements. Face au soulèvement ouvrier et à la vacance de pouvoir qu'il a créé dans les grandes métropoles industrielles, Albertini veut surtout exhorter les politiciens à agir, à bouger, à faire quelque chose, il arrive même à leur conseiller de donner le pouvoir aux communistes car on ne

, Un pouvoir, selon la mentalité des élites, est toujours nécessaire, et il devient alors même envisageable de le donner, dans des situations extrêmes, à leurs ennemis (l'ancien pouvoir constituant ?). L'important est, avant tout, d'éviter le trône vide. Il est toujours nécessaire, indispensable, de transformer le pouvoir constituant en pouvoir constitué. Or, pour nous, ce n'est pas le cas. Le « pouvoir destituant

E. T. , Et il a aussi dit clairement qu'il n'a jamais partagé certains aspects de la pensée de Marx postulant l'extinction de l'État. Dans des positions de ce genre, il y a la conviction que l'auto-émancipation de la classe ouvrière est une illusion, sinon une erreur : les êtres humains sont faits pour être gouvernés. Je suis fermement convaincu de la fécondité de l'intuition marxienne de la révolution socialiste en tant qu'auto-émancipation et du communisme en tant que société sans classes et sans État (qui, soit dit en passant, définit Marx comme un penseur aux antipodes du totalitarisme car la société qu'il imagine est à l'opposé d'une société submergée par l'État). Or, Marx dit aussi que le communisme ne s

K. , Revue trans-européenne de philosophie et arts, pp.3-5

, À mon avis, les révolutions sont toujours porteuses d'un « pouvoir constituant » -Toni Negri l'a bien analysé -qui peut être structuré ou rester une virtualité. Remettre en question l'État en tant que pouvoir, en tant qu'appareil coercitif, l'État en tant que propriété ne signifie pas ne pas y résister, ne signifie pas ne pas y opposer un « contre-pouvoir ». Le « trône vide » est un moment dans un processus complexe de transition entre une phase destituante et l'établissement d'un nouveau pouvoir, celui des insurgés auto-organisés. Une société libre n'a besoin ni de trônes ni de pouvoirs coercitifs, mais je crains que l'idéalisation du « trône vide » n'entraîne l'illusion que le pouvoir puisse être simplement « aboli ». Si vous n'êtes pas en mesure de combler le vide laissé par l'ancien pouvoir destitué

. Collectif, Au-delà de la résistance / Potere destituente. Oltre la resistenza, Outis!, vol.3, 2013.

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