Beckett et la violence du voir
Résumé
L’agressivité verbale que manifeste Beckett dans la critique d’art résonne avec un rapport constamment violent du dire au voir dans l’œuvre. L’auteur dénonce autoritairement l’abus de pouvoir de la langue sur l’œil, que ce soit dans ses textes ou dans les discours qu’il force les spectateurs de ses téléfilms à entendre ou à tenir. Au-delà d’une équivalence du “mal vu mal dit”, il semble, en fait, mettre en relief une vulnérabilité du vu face à l’incompétence dévastatrice du dit.