La diversification contre la diversité ? La culture à l’heure des concentrations diagonales
Résumé
What are the stakes of economic concentration within the cultural sector, and how can public policies, and the collective strategies of actors in the music sector, be considered as responses to the most pessimistic expectations of their effects ? This paper examines the extent and manifestations of these concentrations, relying mainly on live performance. Concentration refers to several forms simultaneously operating in cultural sectors : horizontal concentration, which is most often considered, is supplemented by vertical concentration or financial concentration. The simultaneity of the three forms leads us to use the notion of "diagonal concentration". The financial motivation is far from being a convincing and unique explanation for these phenomena. At the very least, the argument must be sifted through a reasoned criticism. The article then focuses on the consequences of inaction, and on ways to redefine a public action adapted to this new context.
Quels sont les enjeux de la concentration économique au sein du secteur culturel, et comment les politiques publiques, et les stratégies collectives des acteurs de la filière musicale, peuvent-elles s’envisager comme des réponses aux anticipations les plus pessimistes de leurs effets ? Ce papier examine l’étendue et les manifestations de ces concentrations, en s’appuyant essentiellement sur le spectacle vivant. La concentration renvoie à plusieurs formes simultanément à l’œuvre dans les filières culturelles : à la concentration horizontale, qui est la plus souvent considérée, s’ajoute la concentration verticale ou encore la concentration financière. La simultanéité des trois formes nous conduit à utiliser la notion de « concentration diagonale ». La motivation financière est loin de constituer une explication convaincante et unique à ces phénomènes. À tout le moins, il convient de passer l’argument au crible d’une critique raisonnée. L’article s’attache ensuite aux conséquences de l’inaction, et aux pistes de nature à redéfinir une action publique adaptée à ce nouveau contexte.