Moving away from fossil fuels: the advantages of solar energy in distributed energies
Sortir des énergies fossiles : les atouts du solaire dans les énergies distribuées
Résumé
Four main types of arguments underline the importance of solar energy, and more broadly of renewable energies, in the global energy mix of the future: the reality of global climate change and the urgency of its mitigation; geopolitical issues; social issues, in particular access to fundamental social rights; democratic issues and the governance of scientific and technical choices. If non-fossil energies had been developed earlier, the situation would be different today in climatic, geopolitical, social and democratic terms. History is not being rewritten. But not all the mistakes of the past are destined to be repeated indefinitely. This article is devoted to sexplicit some of the paths to another future. Since 1990, successive IPCC reports have reinforced the hypothesis of climate change of essentially anthropogenic origin. The 5th Assessment Report (2013 - 2014) states that "the human influence on the climate system is clearly established". Was this level of acquired scientific certainty indispensable for action? As early as 1979 and the publication of the report of the American Academy of Sciences, Carbon Dioxide and Climate: a Scientific Assessment, scientific knowledge was sufficient to alert politicians, call for the precautionary principle and make a transition in order to rule out the risk of global warming, or even a bifurcation of the climate system with major and irreversible consequences for humanity. Some forty years have now elapsed during which the stakes have continued to rise and the necessary transformations have become increasingly urgent. Today, there is a growing awareness in society... We are showing that, while renewable energies - solar energy in particular - are an important part of the solution, they require major changes in energy systems. In particular, we examine the singularity and novelty of the energy transition to be made: it is not a question of adding one or more new energy sources to the existing ones, but, in particular, of putting an end to the exploitation of the main sources currently in use, fossil fuels. In particular, we mention trails for the development of research policies resolutely oriented towards the development of distributed energy systems - i.e. energy production that is differential in space and time - and comprising multiple energy sources of different sizes and natures inserted - at least in part - in interconnected networks. These systems have an orientation that could bring to the populations an appropriation of energy issues. They also question the nature of expertise and the possibility of citizen innovation in the field.
Quatre grands types d’arguments permettent de souligner l’importance de l’énergie solaire, et plus largement des énergies renouvelables, dans le mix énergétique mondial du futur : la réalité du changement climatique global et l’urgence de son atténuation ; les enjeux géopolitiques ; les enjeux sociaux, en particulier l’accès aux droits sociaux fondamentaux ; les enjeux démocratiques et de gouvernance des choix scientifiques et techniques. Si des énergies non fossiles avaient été développées plus tôt la situation serait différente aujourd’hui en termes climatiques, géopolitiques, sociaux et démocratiques. L’histoire ne se réécrit pas. Mais toutes les erreurs du passé ne sont pas vouées à être indéfiniment reproduites. C’est à expliciter certaines des voies d’un autre futur que cet article est consacré. Depuis 1990, les rapports successifs du GIEC confortent l'hypothèse d'un changement climatique d'origine essentiellement anthropique. Le 5e rapport d'évaluation (2013 - 2014) affirme que " l'influence de l'homme sur le système climatique est clairement établie ". Ce niveau de certitude scientifique acquis était-il indispensable à l'action ? Dès 1979 et la publication du rapport de l’Académie américaine des sciences, Carbon Dioxide and Climate : a Scientific Assessment, les connaissances scientifiques étaient suffisantes pour alerter les politiques, convoquer le principe de précaution et opérer une transition afin d'écarter le risque d'un réchauffement climatique global, voire une bifurcation du système climatique aux conséquences majeures et irréversibles pour l'humanité. Une quarantaine d’années s’est maintenant écoulée durant laquelle les enjeux n’ont cessé de croître et les transformations nécessaires de devenir de plus en plus urgentes. Aujourd'hui, une prise de conscience s’affermit au sein de l’ensemble de la société… Nous montrons que, si les énergies renouvelables – solaires notamment - constituent une part importante de la solution, elles requièrent une forte évolution des systèmes énergétiques. Nous examinons en particulier la singularité et le caractère inédit de la transition énergétique à effectuer : il ne s’agit pas d’ajouter une ou de nouvelles sources d’énergie à celles qui préexistent, mais, notamment, de mettre un terme à l’exploitation des principales sources actuellement utilisées, les énergies fossiles. Nous évoquons notamment des pistes pour l’élaboration de politiques de recherche résolument tournées vers le développement de systèmes énergétiques distribués - c’est-à-dire de productions énergétiques différentielles dans l’espace et le temps -, et comportant de multiples sources énergétiques de tailles et de natures différentes insérées – au moins pour partie - dans des réseaux interconnectés. Ces systèmes présentent une orientation susceptible d’apporter aux populations une réappropriation des questions énergétiques. Ils questionnent aussi la nature de l’expertise et la possibilité de voies d’innovations citoyennes dans le domaine.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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