Le bagne colonial de Guyane française (XIXe-XXe siècles) : les transportés au camp de la transportation de Saint-Laurent-du-Maroni
Résumé
Plus de 70 000 forçats furent incarcérés au bagne colonial de Guyane française de 1852 à 1953. Initialement, la loi sur l’exécution de la peine des travaux forcés du 30 mai 1854, dite loi sur la transportation, poursuivait trois objectifs : permettre à la métropole de se débarrasser des condamnés aux travaux forcés ; fournir une main-d’œuvre peu onéreuse à la colonie afin de permettre son développement économique ; et permettre aux forçats les plus méritants de devenir colons à leur libération. Mais dans les faits, les bagnards furent essentiellement soumis à des travaux forcés et la Guyane française n’a profité ni économiquement, ni démographiquement de l’implantation du bagne sur son sol. Le modèle de colonisation
pénitentiaire pratiqué dans cette colonie s’inspirait de celui mis en œuvre par la GrandeBretagne en Australie et visait à favoriser l’éclosion d’une colonie de peuplement susceptible de concourir à l’enrichissement de sa métropole. Mais à une période d’installation (1852-1867) marquée par un échec de ce modèle et un taux de mortalité très élevé des forçats, succéda rapidement une période de répression (1887-1953) où le bagne se limita essentiellement à l’application de différentes peines (transportation, relégation et déportation) dans des pénitenciers
Domaines
Histoire
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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