, PSP, issue.2, p.325

, Pour la distinction augustinienne des trois manières de parler (summisse, temperate et granditer) corrélées à leurs vocations respectives (enseigner, blâmer/louer, fléchir), voir De Doctrina Christiana, IV, XIX, 38. Pour sa reprise par Port-Royal, pp.250-252

, PSP, issue.2, p.321

S. Pensées, on les falsifie et on les mêle ; diminuées dans leur intégrité, parce qu'on les tronque et on les retranche ; diminuées dans leur majesté, parce que, faute de les pénétrer, on perd le respect qui leur est dû, 331. vérités sont diminuées : diminuées dans leur pureté

, Non pourtant que la rhétorique d'exposition soit dénuée de toute violence : voir sur ce point A. Régent-Susini, « La rhétorique d'exposition dans la controverse anti-protestante du second XVII e siècle : irénisme ou violence ? L'exemple de Bossuet, vol.II, pp.55-63, 2011.

A. Voir and . Régent-susini, « Bossuet prédicateur et la rhétorique des peintures : un héritage problématique », Cahiers de l'Association Internationale des Etudes Françaises, pp.45-65, 2009.

L. Voir-sur-ce-point, ;. Susini, H. Bolduc, and . Goldwyn, « Paradoxes de la représentation de saint Paul prédicateur dans la seconde moitié du XVIIe siècle, et « Style simple et style figuré à l'âge classique : émergence d'une concordia discors », dans Concordia Discors, vol.2, pp.65-74, 2006.

I. Voir-quintilien and . Oratoria, IX, 1, XIII: « Sic enim verum erit aliam esse orationem aschematiston, id est carentem figuris, quod vitium non inter minima est, aliam eschematismenen est figuratam

P. Nicole, La Vraie beauté et son fantôme, éd. B. Guion, p.75, 1996.

B. Lamy and L. Rhétorique-ou-l'art-de-parler, , p.149, 1688.

É. Dubois-;-l'éloquence-de-la-chaire, D. Paris, and . Thierry, Ce que Bossuet, promoteur de la simplicité et emblème français du grand style, semble avoir pressenti sans inconséquence, à la suite de Grenade, certes, mais aussi bien vingt ans avant la Rhétorique de Lamy et l'épanouissement théorique de la rhétorique des passions, comme en témoigne, parmi cent autres, telle ample période du Panégyrique de saint Paul : De même qu'on voit un grand fleuve qui retient encore, coulant dans la plaine, cette force violente et impétueuse qu'il avait acquise aux montagnes d'où il tire son origine, ainsi cette vertu céleste qui est contenue dans les écrits de saint Paul, définissant désormais le style simple « comme une toile capable de recevoir toutes les couleurs et toutes les figures 60, p.204, 1689.

, non sans transcender l'antithèse de la « force violente » et de la « simplicité », ne pouvaient suggérer plus nettement, au rebours des conceptions prévalant alors à Port-Royal, la foi de Bossuet en la possible participation de la nature du prédicateur et de la surnature divine aux impétueux mouvements, Dès 1657, ces parallèles associant la grâce à la source et le discours au fleuve

«. Ipsum-audite-»-enjoignait and . Bossuet, en se dépossédant de la sienne propre ; révélant à travers des voiles, et n'aiguillonnant le coeur qu'en déroutant la volonté ; éprouvant, plus que n'étayant, la foi ; puissamment figurée dans sa simplicité même, et non moins tendue vers un silence disposant au silence ? Paradoxale, l'oeuvre oratoire de Bossuet l'est sans doute plus que celle de tout autre prédicateur de son temps -et non tant pour les paradoxes qui la traversent, cependant, que pour sa manière de les traverser. C'est que pour être singuliers, ces paradoxes sont loin d'être propres à la voix de Bossuet et n'innervent pas moins en profondeur celles de ses plus sûrs modèles, dont saint Paul et le Christ. Aussi l'originalité de Bossuet prédicateur semble-t-elle avant tout d'avoir pris ces paradoxes en charge, en n'ayant de cesse de les questionner et de les mettre en perspective dans son oeuvre oratoire elle-même. Car, quant au reste, les contradictions assumées par la prédication de Bossuet sont celles de toute prédication en général, consciente de sa nécessité, certes, mais aussi bien de son inutilité sans la grâce et ne pouvant manquer de rappeler pour finir que « le silence bien gardé est un moyen sûr pour faire son salut

(. L. Du-jarry and . Juillard, Le ministère évangélique, ou Réflexions sur l'Éloquence de la Chaire et la parole de Dieu annoncée avec l'autorité de la Mission, ou Rhétorique sacrée pour conduire les Orateurs Chrétiens au sublime degré de la perfection, p.206, 1689.

, PSP, issue.2, pp.326-327

, Méditation sur le silence, vol.6, p.365