A propos des journalistes modérateurs du débat politique Question Time, vers une logométrie de l’absence ? - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Linx Année : 2020

A propos des journalistes modérateurs du débat politique Question Time, vers une logométrie de l’absence ?

Résumé

This article aims at studying the discourse of journalists moderating the political debate Question Time. Focusing on the discourse of participants whose role is not to speak but to stimulate the debate may seem pointless. Journalists however have to articulate 3 orders of discourse (political, media, ordinary life), it is therefore fascinating to try to identify what positioning is achieved. Do moderators side with ordinary citizens whose discourse they relay or with the Institution ? Such is the question guiding the study. The adopted approach is both qualitative, considering discourse genres, enunciative positionings as well as quantitative (logometry), enabling a relative quantification of the strategies at work. The analysis reveals the extreme diversity, not to say ambiguity inherent to the role of debate moderator (articulation of turns, handling of topical sequences). The two moderators scrutinized (Peter Sissons, 1992 and David Dimbleby 1997) show that the mode of the opposition plays a key role to determine variations in terms of strategy. It is also argued that the wider socio-cultural, political context is to be taken into account in the interpretation of results
Cet article a pour but d’étudier le discours des journalistes modérateurs du débat télévisé Question Time. Il peut sembler a priori inintéressant de se pencher sur la production discursive de participants dont le rôle premier n’est pas de parler mais de « faire parler ». Pourtant, si l’on considère que ces acteurs du débat nécessairement effacés doivent articuler différents ordres de discours (politique, médiatique et celui de la vie ordinaire), il est fascinant de tenter de voir quels positionnements ils réalisent : sont-ils les relais discursifs du citoyen ordinaire ou bien penchent-ils du côté institutionnel ? Telles est la question qui nous guident dans cette étude. Une approche à la fois qualitative considérant les genres de discours, les positionnements énonciatifs et quantitative (logométrique) permettant de relativiser les stratégies qualitatives est utilisée. L’analyse révèle l’extrême diversité, pour ne pas dire ambigüité du rôle de modérateur (circulation de la parole, gestion des séquences thématiques). Les variations auxquelles se livrent les deux présentateurs étudiés (Peter Sissons en 1992 et David Dimblebly en 1997) montrent que le mode de l’opposition joue un rôle central. Il est aussi suggéré que le contexte socioculturel et politique large doit être pris en compte pour l’interprétation des résultats.
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-02500478 , version 1 (06-03-2020)

Identifiants

  • HAL Id : hal-02500478 , version 1

Citer

Laurent Rouveyrol. A propos des journalistes modérateurs du débat politique Question Time, vers une logométrie de l’absence ?. Linx, A paraître. ⟨hal-02500478⟩
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