A propos de modalités et modalisations dans le débat politique, quelques réflexions autour de la notion de genre. - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2019

A propos de modalités et modalisations dans le débat politique, quelques réflexions autour de la notion de genre.

Résumé

La notion de genre de discours est un préalable indispensable à l’analyse, si l’on ne veut pas renvoyer toutes les productions discursives à un « code unique » (Vion 1999) et ainsi lisser tous les phénomènes langagiers et linguistiques correspondants. On sait depuis Biber et al. (2001) et bien d’autres avant eux, que la présence de certains marqueurs, est « genre-sensitive ». On notera d’ailleurs que cette réflexion est déjà en germes dans les premiers travaux de Paul Larreya (1984) comme en témoignent les pages 329-330 (entre autres) à propos du MAY marquant une « possibilité matérielle » dans les textes scientifiques (dans le corpus étudié). On notera également le côté novateur de ce travail en anglistique, qui exploite, y compris statistiquement, un corpus d’analyse. L’émergence de certaines attitudes pragmatico-énonciatives (Stance : Biber et al., 1999) ou de stratégies de positionnements subjectifs sont également étroitement liées au genre de discours à l’étude. Nous partirons du principe, dans cette présentation, qu’a contrario, le genre de discours étudié impose une modélisation particulière, notamment des concepts de modalités/modalisations qui sont à mettre en rapport avec le phénomène de subjectivité énonciative. Dans une émission de télévision de type « débat de société » où les invités sont expressément convoqués pour donner leur opinion sur l’actualité politique (au sens large) de la semaine, il semble donc difficile a priori d’exclure le moindre énoncé de la sphère subjective. Quelle formalisation opératoire peut-on mettre au point pour analyser le énoncés produits dans ce cadre ? C’est la première question que nous nous poserons. Nous proposerons ensuite d’explorer un certain nombres de sous-genres et/ou séquences constitutifs du corpus, (suivant la formalisation de JM Adam : 1992,1995), afin de déterminer comment cette stance « pragmatico-énonciative » se manifeste dans les séquences d’argumentation, de description par exemple ou bien en fonction du rôle pragmatique des participants (experts, politiciens, citoyens ordinaires, journalistes). Enfin, la présentation s’achèvera sur l’analyse d’un certain nombres d’extraits (plus longs) qui mettent au jour la façon dont certains marqueurs modaux se combinent en fonction des desseins argumentatifs des différents locuteurs en présence et de la situation politique du moment (au pouvoir/ dans l’opposition). L’un des avantages méthodologiques de l’analyse de discours – et non des moindres - est entre autres de pouvoir transcender les frontières de l’énoncé pour envisager une combinatoire également révélatrice d’un genre de discours, au-delà du comptage discret des énoncés relevant de telle ou telle catégorie. Le motif discursif de l’argumentation (arguments => conclusion ; conclusion 1a => arguments => conclusion 1b) permet notamment une analyse intéressante des stratégies d’utilisation des marqueurs de modalisations et de modalités, CAN notamment.

Domaines

Linguistique
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-02500469 , version 1 (05-03-2020)

Identifiants

  • HAL Id : hal-02500469 , version 1

Citer

Laurent Rouveyrol. A propos de modalités et modalisations dans le débat politique, quelques réflexions autour de la notion de genre.. Colloque international hommage au Professeur Paul Larreya : “Le possible et le nécessaire, domaines conceptuels et expressions de la modalité”., Oct 2019, Pau, France. ⟨hal-02500469⟩
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