L'occupation des versants du col du Petit-Saint-Bernard au Néolithique : premier bilan des données acquises lors des campagnes de sondages du programme Alpis Graia - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Collection EDYTEM. Cahiers de géographie Année : 2019

L'occupation des versants du col du Petit-Saint-Bernard au Néolithique : premier bilan des données acquises lors des campagnes de sondages du programme Alpis Graia

Bernard Moulin
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Résumé

A great test pits program led on both hillsides of Little-St-Bernard pass allowed to discover 11 sites busy from average and final. Neolithic, as well as a series of indications concentrated in the same zone or totally isolated, the dating of which is often more difficult. The altitudinal distribution of these data presents a tripartition which coincides with lower half of the mountain floor, the superior fringe of the same floor, then superior half of the subalpine and the transition with the alpine floor. A basic typology of the installation contexts allows to distinguish perched sites which are hyper majority at the foot of hillside, open sites very scattered at various height and shelters under rock often small which were met only in the superior heights. The presence of sites distant from the main axis of communication in heights averages and especially superiors show that traffic and their control is not the only motivations of the land use. The highlighting of open sites distant from the way pass could give evidence from the average Neolithic of the first attempts of farms on projecting ledges well exposed until 1 600 m of height. Facilitated by the realization of a large number of radiocarbons dating, the understanding of the Holocene pedo-sedimentary dynamics allows to propose the existence of sedimentary truncations particularly marked in bass and in high height, connected to the development of the anthropic activities. The permanent character of the low height establishments cannot be demonstrated and does not seem very probable. These observations take away us from the proposed Neolithic occupation model in Valais. The sometimes-delicate identification of poor levels in remains but marked well in the thickness of the sedimentary deposits, but also the size relatively reduced sites and their terracing altitudinal rather regular, seem compatible with the hypothesis of relay on routes seen frequently regularly by small groups of people, maybe in connection with mainly pastoral activities. The exploitation of the local mineral resources seems to intervene only in an opportunist and limited way. Finally, our data do not allow to give to the Little-St-Bernard pass an important role in the alpine traffic of artefacts in green rock native of the Italian hillside.
Un vaste programme de sondage mené sur les deux versants du col du Petit-Saint-Bernard a permis de découvrir 11 sites occupés au Néolithique moyen et final, ainsi qu’une série d’indices dont la datation est souvent plus imprécise. La répartition altitudinale de ces données présente une tripartition avec des concentrations positionnées sur la moitié inférieure de l’étage montagnard, sur la frange supérieure du même étage, puis sur la moitié supérieure du subalpin et la transition avec l’étage alpin. Une typologie sommaire des contextes d’installation permet de distinguer des sites perchés qui sont très majoritaires en pied de versant, des sites de milieux ouverts très dispersés en altitude et des abris-sous-roche souvent modestes dans les altitudes supérieures. La présence de sites éloignés de l’axe principal de communication dans des altitudes moyennes et surtout supérieures montre que les circulations et leur contrôle ne sont pas les seules motivations de l’occupation du territoire. Elle pourrait attester dès le Néolithique moyen des premières tentatives d’exploitations agro-pastorales sur des replats bien exposés jusqu’à 1 600 m d’altitude. Facilitée par la réalisation d’un grand nombre de datations radiocarbones, la compréhension de la dynamique pédo-sédimentaire holocène permet de proposer l’existence de troncatures sédimentaires liées au développement des activités anthropiques et particulièrement marquées en basse et en haute altitude. Le caractère permanent des établissements de basse altitude ne peut être démontré et semble peu probable. Ces observations nous éloignent du modèle d’occupation proposé pour le Valais. L’identification parfois délicate de niveaux pauvres en vestiges archéologiques mais bien marqués dans les accumulations sédimentaires, ainsi que la taille relativement réduite des sites et leur étagement altitudinal assez régulier, paraissent compatibles avec l’hypothèse de relais sur des parcours fréquentés régulièrement par de petits groupes de personnes, peut-être en lien avec des activités principalement pastorales. L’exploitation des ressources minérales locales ne semble intervenir que de manière opportuniste et ponctuelle. Enfin, nos données ne permettent pas d’accorder au col du Petit-Saint-Bernard un rôle important dans les circulations des artefacts en roches vertes alpines originaires du versant italien.
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Pierre-Jérôme Rey, Bernard Moulin. L'occupation des versants du col du Petit-Saint-Bernard au Néolithique : premier bilan des données acquises lors des campagnes de sondages du programme Alpis Graia. Collection EDYTEM. Cahiers de géographie, 2019, 20, pp.241-255. ⟨10.3406/edyte.2018.1425⟩. ⟨hal-02499541⟩
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