Écho chez Longus : quelques enjeux esthétiques et éthiques - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Polysèmes Année : 2018

Echo in Longus: Aesthetic and Ethical Issues

Écho chez Longus : quelques enjeux esthétiques et éthiques

Résumé

In Longus’ Pastorals or Daphnis and Chloe, Echo plays a crucial role, on the one hand as a mythological figuration of violence against women, echoing Chloe’s romantic and sexual initiation, which is central to the novel’s plot or muthos; on the other hand as a metapoetic figure of sound, style, and thematic echoes, in the intra- and inter-textual correspondences structuring and energising the novel. After a study of “echoes of Echo” in the preface—especially their interplays of rhythms and rhymes, polyphony, intermediality, and transgenericity—and a study of the whole narrative as an ekphrasis of ekphraseis, this paper compares the figuration of Echo by Lucian of Samosata, Longus’ near contemporary, especially in his epigram 29, and in epigrams by Callimachus and Cometas. Then this study concentrates on Echo in books II and III, relating the nymph to Chloe and the inserted myths, bursting with enargeia and gendered violence, to the general frame of the novel. Then the article focuses on Sappho’s sublime poetry as a major intertextual reference. Finally, Echo may be considered as a metapoetic and transfictional figure, as in Pindar’s Olympian 14. In Longus’ novel, the representation of Echo reveals patterns of cohesion and diffraction, variations of intensity and aesthetic and ethical ambivalences—between gentleness and violence, or simplicity and complexity—which characterise Daphnis and Chloe and its poetics of generalised echo.
Dans les Pastorales ou Daphnis et Chloé de Longus, Écho joue un rôle crucial, d’une part comme héroïne mythologique figurant les violences faites aux femmes, en écho à l’initiation amoureuse et érotique de Chloé, composante centrale de l’intrigue ou muthos ; d’autre part comme figure métapoétique des échos sonores, stylistiques, thématiques, intra- et inter-textuels qui structurent et dynamisent le roman. Après une étude des « échos d’Écho » dans le prologue du roman – en particulier les jeux de rythmes et de rimes, la polyphonie, l’intermédialité et la transgénéricité -, et une étude du récit comme ekphrasis d’ekphraseis, on rappelle la figuration d’Écho par Lucien de Samosate, quasi-contemporain de Longus, en particulier dans son épigramme 29, et dans des épigrammes de Callimaque et de Cométas. Puis l’analyse se concentre sur Écho aux livres II et III, qui permettent de rapprocher la nymphe de Chloé, et les mythes insérés, empreints d’enargeia et de violence genrée, de la trame générale. L’analyse aborde ensuite la poésie de Sappho comme référence intertextuelle majeure du sublime. Finalement, Écho est une figure métapoétique et transfictionnelle, comme dans la quatorzième Olympique de Pindare. Dans le roman de Longus, Écho permet de mettre en scène les jeux de cohésion et de diffraction, les variations d’intensité et les ambivalences esthétiques et éthiques – entre douceur et violence, simplicité et complexité - qui caractérisent Daphnis et Chloé et sa poétique de l’écho généralisé.

Dates et versions

hal-02486311 , version 1 (20-02-2020)

Identifiants

Citer

Michel Briand. Écho chez Longus : quelques enjeux esthétiques et éthiques. Polysèmes, 2018, Résonances d’écho, 20, ⟨10.4000/polysemes.4229⟩. ⟨hal-02486311⟩
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