Actualisation des repères du PNNS – Révisions des repères relatifs à l’activité physique et à la sédentarité
Résumé
L’Agence française de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a été saisie le 5 avril 2012 par la Direction Générale de la Santé (DGS) pour une actualisation des repères nutritionnels du Programme national nutrition santé (PNNS).
Le PNNS est un plan national de santé publique mis en place en 2001. Il vise l’amélioration de l’état de santé de la population dont les actions comprennent de propositions de recommandations nutritionnelles scientifiquement étayées. Le PNNS s’intéresse spécifiquement à la nutrition comme déterminant de la santé ; le terme de « nutrition » étant entendu, dans le cadre du PNNS comme dans le cadre de ce rapport, comme l’ensemble des comportements relatifs à l’alimentation et à l’activité physique (AP). Ce rapport s’intéressera spécifiquement à l’AP et à la sédentarité. Les questions liées à l’alimentation feront l’objet d’un autre rapport.
Pour le PNNS 2001-2005, l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) a élaboré les bases scientifiques pour la formulation des recommandations nutritionnelles, qui ont servi de base aux messages du PNNS émis par les pouvoirs publics (successivement 2001-2005 2006-2010 et 2011-2015).
Le PNNS 2011-2015 prévoit « l'actualisation des repères nutritionnels » (action 11,1), ce qui a conduit la DGS à saisir l’Anses en 2012.
Les recommandations actuelles du PNNS sont intégrées dans les objectifs poursuivis par l’axe 2 de ce programme qui consiste à « développer l’activité physique et sportive et limiter la sédentarité ». Dans cet axe stratégique, les actions proposées fixent comme objectifs d’augmenter de 20 % la proportion des hommes ayant un niveau élevé d’AP, de 25 % celle des femmes et de 20 % la proportion d’individus ayant un niveau moyen d’AP. L’augmentation de l’AP et la lutte contre la sédentarité constitue un objectif pour l’ensemble
de la population (adultes, enfants et adolescents, personnes en situation de handicap, défavorisées, âgées ou atteintes de maladies chroniques).
Afin d’atteindre ces objectifs, le PNNS recommande, pour les adultes, d’effectuer l’équivalent d’au moins 30 minutes de marche rapide par jour, recommandation reprise dans l’annexe de la loi relative à la politique de santé publique de 2004 à raison de cinq fois par semaine.
Cette recommandation s’applique également aux adolescents et aux personnes âgées de plus de 50 ans. Pour les enfants, le PNNS recommande au moins l’équivalent d’une heure de marche rapide par jour.
A l’échelle internationale, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a émis des recommandations par classe d’âge1, exprimées par semaine. Pour les adultes (de 18 à 64 ans), l’OMS recommande la pratique d’au moins 150 minutes par semaine d’AP d’intensité modérée, ou au moins 75 minutes par semaine d’AP d’intensité élevée. L’OMS recommande également la pratique d’exercices de renforcement musculaire faisant intervenir les principaux groupes musculaires, au moins deux jours par semaine. Chez les personnes de 65 ans et plus, les recommandations sont identiques. En situation de mobilité réduite, l’OMS recommande une AP permettant d’améliorer l’équilibre et de diminuer les chutes, au moins trois fois par semaine. Chez les personnes ne pouvant atteindre ces recommandations, il s’agit d’être aussi actif que possible. Pour les enfants de 5 à 17 ans, l’OMS recommande au moins 60 minutes par jour d’activité physique d’intensité modérée à élevée, de préférence une activité d’endurance cardio-respiratoire, une AP d’intensité élevé étant recommandée au
moins trois fois par semaine.
Pour toutes les populations, l’OMS précise qu’une durée supérieure de pratique d’AP permet d’obtenir des bénéfices supplémentaires.
