Les boursiers communaux de l'enseignement secondaire au XIXe siècle : un angle mort de l'historiographie des élèves - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Histoire de l’éducation Année : 2019

Council Scholarship Pupils in Public Secondary Schools in the 19th Century : a Blind Spot in the Historiography of School Pupils

Les boursiers communaux de l'enseignement secondaire au XIXe siècle : un angle mort de l'historiographie des élèves

Jean Le Bihan

Résumé

This article explores a category of pupils which is still widely unknown : scholarship holders receiving support from the municipalities in the XIXth century within French high schools. After developing a comprehensive inventory of existing sources of information related to these pupils, the author investigate two questions, basing his analysis on the cases of Rennes and Nantes. The first question concerns the scholarships policy which leads to take into account scholarships strictly speaking as well as simple exemptions in the payment of studies. The analysis shows that the number of recipients of these financial supports increased during the XIXth century, but rather moderately and gradually. This increase largely benefited the so-called « special » – then modern – education. The analysis also shows that the regulation of the « school career » of these pupils by the city fathers formalized over time, opening up to a real spirit of equity. The second question relates to the social characteristics of these pupils. The most obvious is that they were born or lived in the municipality which has allocated the scholarship. It is also noted that, among them, sons of civil servants were fewer than among State scholarship holders and that their school performance remained below the latter. It is therefore an original school population, with clear features, which is revealed.
Cet article se penche sur une catégorie d’élèves encore très peu connue : les boursiers entretenus au XIXe siècle par les communes au sein des lycées français. Après avoir procédé à l’inventaire des sources disponibles pour les étudier, on examine tour à tour deux questions, en prenant principalement appui sur le cas rennais et le cas nantais. Celle, d’abord, de la politique des bourses, qui oblige à prendre en compte les bourses proprement dites et les simples exemptions de frais d’études. On voit que le nombre de bénéficiaires de ces aides s’accroît au XIXe siècle, mais plutôt modérément et par étapes, et que cette hausse profite largement à l’enseignement spécial – puis moderne. On constate aussi que la manière dont les édiles administrent la « carrière scolaire » de ces élèves se codifie avec le temps et peut s’ouvrir à un véritable esprit d’équité. La seconde question est celle des caractéristiques socio-scolaires de ces élèves. La plus évidente est que ceux-ci sont nés ou résident dans la commune qui leur a alloué la bourse. On note encore que les fils de fonctionnaires sont moins nombreux dans leurs rangs que dans ceux des boursiers de l’État, et qu’ils paraissent moins performants que ces derniers au plan scolaire. Ainsi découvre-t-on une population scolaire originale, aux traits marqués.

Dates et versions

hal-02432469 , version 1 (08-01-2020)

Identifiants

Citer

Jean Le Bihan. Les boursiers communaux de l'enseignement secondaire au XIXe siècle : un angle mort de l'historiographie des élèves. Histoire de l’éducation , 2019, Pour une histoire renouvelée des élèves (XVIe-XXe siècles). Volume 2 : sources et méthodes., 151, pp.147-174. ⟨10.4000/histoire-education.4532⟩. ⟨hal-02432469⟩
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