Les Clubs de presse au Japon. Le journaliste, l’entreprise et ses sources - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Sur le journalisme Année : 2019

Press clubs in Japan : The journalist, the company and its sources

Les Clubs de presse au Japon. Le journaliste, l’entreprise et ses sources

Résumé

Based on an analysis of Japanese press clubs, this paper examines the role of media companies in journalists’ relations with institutional sources. Press clubs (kisha kurabu) consist of reporters accredited by the major institutions of society (ministries, administrations, large companies, police stations) and are the main avenue of access to these sources. They differ from other journalists’ associations in their systematic presence throughout the country and how one becomes a member. Only report-ers employed by a daily press company or television channel can join. This bars access by other segments of the profession and imposes a division of labor in which staff reporters have the exclusive right to produce institutional news. This system is often criticized, and yet it persists, at least in part because of the career path of journalists, which takes place within companies and are subject to high thematic and geographical mobility. This mobility makes it difficult for many of them to maintain a roster of sources. Club membership facilitates connection with sources. In return, it reinforces journalists’ dependence on companies that are the true gatekeepers of access to the raw material of news.
En partant de l’analyse des clubs de presse japonais, cet article porte sur le rôle joué par les entreprises médiatiques dans les relations des journalistes aux sources institutionnelles. En tant que principale forme d’accès aux sources, les clubs de presse (kisha kurabu) sont des rassemblements de reporters accrédités aux insti-tutions majeures de la société (ministères, administrations, grandes entreprises, commis-sariats). Ils se distinguent d’autres formes d’associations de journalistes par leur présence systématique à l’ensemble du pays ainsi que par leur modalité d’accès. Seuls les reporters salariés d’une entreprise de la presse quotidienne ou d’une chaîne de télévision peuvent y adhérer. Cela écarte les autres segments de la profession et impose une division du travail où les reporters salariés disposent seuls de l’exclusivité sur la production d’informations institutionnelles. Ce système, souvent critiqué, mais toujours en place, s’explique égale-ment par l’organisation des carrières des journalistes. Les parcours des reporters salariés se déroulent en interne des entreprises et sont soumis à une forte mobilité thématique et géographique. Cette mobilité rend difficile l’entretien d’un carnet d’adresses pour beaucoup d’entre eux. L’accréditation aux clubs joue le rôle de facilitateur de mise en relation avec les sources. En contrepartie, il renforce la dépendance des journalistes vis-à-vis des entreprises qui sont les véritables propriétaires de l’accès à la matière première de l’information.
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hal-02421073 , version 1 (20-12-2019)

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Citer

César Castellvi. Les Clubs de presse au Japon. Le journaliste, l’entreprise et ses sources. Sur le journalisme, 2019, 8 (2), pp. 124-137. ⟨10.25200/SLJ.v8.n2.2019.406⟩. ⟨hal-02421073⟩
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