« Des ombres au tableau de l’édification scolaire : la Philanire de Roillet »
Résumé
Philanire de Claude Roillet (1563, 1577) ne correspond pas de façon totale ni évidente avec ce que l’on attend d’un enseignement édifiant à destination d’un public scolaire. L’étude du rôle des enfants permet de débusquer des mobiles secrets, et néanmoins vraisemblables, au comportement singulier de leur mère, veuve éplorée qui réclame justice, mais aussi invite de revenir sur un préjugé critique qui consiste à opposer visée pédagogique et créativité dramatique et théorique. Dotée de qualités didactiques et dramatiques, Philanire peut se lire comme une défense et illustration de la tragédie, ce qui explique peut-être que Roillet ait pris le soin de la traduire en langue vernaculaire, lui assurant ainsi une plus large diffusion.