Pêcher, préparer et consommer les ressources animales de l’estran et au-delà - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Les Nouvelles de l'archéologie Année : 2019

Pêcher, préparer et consommer les ressources animales de l’estran et au-delà

Résumé

Since prehistoric times, coastal populations exploited animal resources from the seashore. They are found alive or dead in the tide marks; or at low tide in the emerged areas. Thus, the archaeozoologist is confronted with a variety of possible acquisition techniques that he can sometimes describe through a detailed analysis of the parts of the animal skeletal discovered in an archaeological context. For each period of our history, the archaeozoologist adapts his expertise according to the socio-economic systems of human populations. While some exploitations of these animal resources remain local, others are linked to exportation as soon as they are acquired. Whether they are shellfish or fish, some of these resources will leave the shoreline after they have been processed. These high value-added products play an important role in the coastal economic fabric. Thus, thanks to these activities, the coastline becomes sometimes an export platform. Other materials of animal origin, such as empty shells or marine mammal bones collected from sometimes distant beaches, will be used to make decor or means of expression to allow some people to display their status. Thus, the possible thematic developments in archaeology, based on the animal resources provided by the seashore, are varied. However, they remain very dependent on the requirements and techniques of excavation.
Dès la préhistoire, les populations littorales ont su exploiter les ressources animales provenant de l’estran. Elles sont trouvées vivantes ou mortes dans les laisses de haute mer ou à chaque marée basse dans les zones émergées. Ainsi, l’archéozoologue est confronté à une diversité de techniques d’acquisitions qu’il peut parfois décrire grâce à l’analyse fine des parties squelettiques animales découvertes en contexte archéologique. Pour chaque période de notre histoire, l’archéozoologue adapte son expertise en fonction des systèmes socio-économiques des populations humaines concernées. Si certaines exploitations de ces ressources restent locales, d’autres sont destinées dès leur acquisition à l’exportation. Qu’elles consistent en coquillages ou en poissons, certaines de ces ressources quitteront le littoral après avoir été transformées en produits de haute valeur ajoutée. Leur place non négligeable dans le tissu économique côtier fait parfois du littoral une véritable plateforme d’exportation. D’autres matières animales, comme les coquilles vides ou des ossements de mammifères marins ramassés sur des plages parfois lointaines, permettront à certaines personnes d’afficher leur statut par des parures ou même des décors d’habitats. Ainsi, les développements thématiques possibles en archéologie, à partir des ressources animales fournies par les estrans, sont variés. Ils restent cependant très dépendants des prescriptions et des techniques de fouille.

Dates et versions

hal-02402088 , version 1 (16-12-2020)

Identifiants

Citer

Catherine Dupont, Benoît Clavel, Nathalie Desse-Berset, Philippe Béarez, Yves Gruet. Pêcher, préparer et consommer les ressources animales de l’estran et au-delà. Les Nouvelles de l'archéologie, 2019, Estrans, l'archéologie entre terre et mer, 156, pp.15-20. ⟨10.4000/nda.6281⟩. ⟨hal-02402088⟩
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