Populism? Contributions and (mis)uses of a concept to understand national-Latin American popular governments - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue IdeAs : idées d'Amérique Année : 2019

Populism? Contributions and (mis)uses of a concept to understand national-Latin American popular governments

¿Populismo? Contribuciones y (mal) usos de un concepto para entender los gobiernos populares nacionales latinoamericanos

Populisme ? Apports et (més)usages d’un concept pour comprendre les gouvernements nationaux-populaires latino-américains

Résumé

Since the election of Hugo Chavez in Venezuela in 1998 and in the context of the South-American “progressive cycle” over the last 15 years, the academic, militant and journalistic use of the concept “populism” to analyse the subcontinent’s reality has experienced an unprecedented renewal and generated many debates within social and politic sciences. Furthermore, many authors and essayists have used it for normative purposes and to disqualify some processes intended to upset existing social hierarchies and political systems. Symbol of crisis, convulsions, and democratic disenchantment, the invocation of populism has raised exponentially over the five continents : yet, is there a Latin-American specificity for this political practice ? What similiarities and differences between the populisms of the 1930s and the recent national-popular experiences (starting with chavism) ? What are the contributions of this analytical framework (particularly in the wake of the theories by the argentinian thinker Ernesto Laclau) for understanding the role played by these charismatic figures in the mobilization of the “people”, their ambiguous relationship to representative democracy or their rhetorical denunciation of the United States ? Also what misuses, limits and political instrumentalisation of the label “populism”, often regarded as disgraceful ? At a time when the historian Alain Rouquié describes the XX century as “the century of hegemonic democracies”, the increasingly extensive use of this notion allows for a questioning from a critical and comparative point of view.
Desde la elección de Hugo Chávez en Venezuela en 1998, y luego en el marco del " ciclo progresista " sudamericano, en curso en los 15 últimos años, la utilización académica y periodística del concepto de populismo para analizar la actualidad del subcontinente tuvo una renovación sin precedente, y generó múltiples debates en el seno de las ciencias sociales y políticas. Por cierto, bajo la pluma de numerosos autores y ensayistas, este concepto ha sido utilizado a menudo con una finalidad normativa y para descalificar procesos que pretenden transformar las jerarquías sociales y los sistemas políticos establecidos. Símbolo de crisis, de convulsiones, de desencanto democrático, la invocación del popularismo está presente de manera exponencial en los cinco continentes : ¿pero se puede afirmar que existe una especificidad latinoamericana de esta práctica política ? ¿Qué similitudes y diferencias entre los populismos de los años treinta y las experiencias nacional-populares recientes (comenzando con el chavismo) ? ¿Cuáles son los aportes de esta forma de análisis (siguiendo particularmente las teorizaciones del argentino Ernesto Laclau) para comprender el papel de estas figuras carismáticas en la movilización del "pueblo", su relación ambigua a la democracia representativa o su denuncia retórica de los Estados Unidos ? ¿E igualmente, qué usos indebidos, límites e instrumentalización política de la etiqueta, a menudo considerada como infamante, del " populismo" ? En el momento en el que el politista Alain Rouquié describe el siglo XX "como el siglo de las democracias hegemónicas ", la utilización siempre más extensiva de esta noción permite interrogarse nuevamente en una perspectiva crítica y comparatista.
Depuis l’élection de Hugo Chávez au Venezuela en 1998, puis dans le cadre du « cycle progressiste » sud-américain au cours des 15 dernières années, l’utilisation académique et journalistique du concept de populisme pour analyser l’actualité du sous-continent a connu un renouveau sans précédent et généré de nombreux débats au sein des sciences sociales et politiques. Sous la plume de nombreux auteurs et essayistes, ce concept a d’ailleurs souvent été utilisé avec une visée normative et pour disqualifier des processus prétendant bouleverser les hiérarchies sociales et systèmes politiques en place. Symbole de crise, de convulsions, de désenchantement démocratique, l’invocation du populisme est présente de manière exponentielle dans les cinq continents : mais existe-t-il une spécificité latino-américaine de cette pratique politique ? Quelles similarités et différences entre les populismes des années trente et les expériences nationales-populaires récentes (à commencer par le chavisme) ? Quels sont les apports de cette grille d’analyse (dans le sillage notamment des théorisations de l’argentin Ernesto Laclau) pour comprendre le rôle de ces figures charismatiques dans la mobilisation du « peuple », leur rapport ambigu à la démocratie représentative ou leur dénonciation rhétorique des États-Unis ? Et aussi quels mésusages, limites et instrumentalisation politique de l’étiquette, souvent considérée comme infamante, de « populisme » ? Au moment où le politiste Alain Rouquié décrit le vingtième siècle comme « le siècle des démocraties hégémoniques », l’utilisation toujours plus extensive de cette notion permet de se questionner à nouveaux frais dans une perspective critique et comparatiste.

Dates et versions

hal-02398196 , version 1 (07-12-2019)

Identifiants

Citer

Franck Gaudichaud, Thomas Posado. Populism? Contributions and (mis)uses of a concept to understand national-Latin American popular governments. IdeAs : idées d'Amérique, 2019, Populismes dans les Amériques, 14, ⟨10.4000/ideas.5938⟩. ⟨hal-02398196⟩
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