L’association de plantes compagnes aux protéagineux grains pour sécuriser leur production en agriculture conventionnelle et biologique
Résumé
Pulses are facing several technical issues (weed management, yield irregularity,…), resulting in
difficulties for their production. Trials were set up in the Western part of France to solve these problems,
using an intercrop with a cereal. The pulse is sowed at the same density as a sole crop and the cereal
at low density, to benefit from its presence but without important competition. The experiments were
conducted on winter and spring faba bean, pea and lupin, both in conventional and organic farming. The
main goal was to improve protein autonomy of breeding farms in the west part of France.
Regarding weed management, cereals have a better soil cover and are more competitive against
weeds. Therefore, the intercrop has a lower weed biomass than the pulse alone at flowering stage.
Regarding yield, results on intercropped pulse yield are variable (increase or decrease). In the case of
peas, the cereal can be a vertical support for the pea, thus allowing a better pea yield. The total yield
(pulse + cereal) is always higher in the intercrop than for the sole pulse.
Regarding economic data, the semi-net margin is strongly linked with the pulse grain yield. The
complementary cereal production may or may not compensate the over-costs generated by the
intercrop (extra seeds, separation, lack of CAP aids for intercrop plots), depending on the situations.
Plots were also observed to analyse farmer practices for those crops. Technical management is very
variable and that variability reflects the vast range of objectives and motivations of farmers to grow
pulses.
Le réseau d’essais mis en place dans le cadre du projet PROGRAILIVE a permis de tester l’association
d’un protéagineux grains, semé à la même densité qu’en culture pure, avec une céréale, utilisée
comme plante de service mais récoltée, pour lever les freins liés à ces cultures (salissement, irrégularité
du rendement, …). Les essais ont été mis en place en Bretagne et Pays de la Loire, sur la féverole, le
pois protéagineux et le lupin, d’hiver et de printemps, en agriculture conventionnelle et biologique.
L’objectif est d’améliorer l’autonomie protéique des élevages du Grand Ouest.
Concernant la gestion du salissement, l’association avec une céréale permet de mieux couvrir le sol et
la céréale entre en concurrence avec les adventices. L’association présente donc à floraison un
salissement plus faible que le protéagineux pur.
Concernant le rendement, les résultats sont assez aléatoires (baisse ou augmentation). Dans le cas
particulier du pois, l’effet tuteur de la céréale permet d’augmenter la quantité de grains récoltée en cas
de verse. Le rendement total en grains (protéagineux + céréale) est toujours supérieur au protéagineux
seul.
Concernant les données économiques, la marge semi-nette est très liée au rendement grain du
protéagineux. Selon les cas, la production complémentaire de céréales permet ou non de compenser
les surcoûts liés à l’association (semences, tri, absence d’aide PAC).
Des parcelles ont également été suivies pour étudier les pratiques des agriculteurs sur ces cultures. Les
itinéraires techniques sont très divers, ce qui reflète des objectifs et des motivations variées.
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