, Alors Lycomède lui apporta un miroir. Il s'y regarda, puis considéra attentivement le portrait et dit : " Par la vie du Seigneur Jésus-Christ, ce portrait me ressemble ; en fait, non pas à moi, mon enfant, mais à mon image charnelle. Car si ce peintre qui a imité mon apparence veut me représenter, il n'y parviendra pas avec ces couleurs qu'il vient de me donner, avec des tablettes de bois, une esquisse, un habillement, un aspect, une figure, une apparence de vieillesse, une apparence de jeunesse, bref avec tout ce qui est visible, Quand je prie, n'est-ce pas avec toi et les autres frères que je le fais ? Te caches-tu de nous ?, p.192

S. Dans-le-même-esprit, . Paulin, and . Évêque-de-noie-en-campanie-au-début-du-v-e-siècle, invitation de l'un de ses disciples désireux de décorer une basilique avec un portrait de lui : « Comment oser me faire peindre à ton intention, alors qu'à l'évidence je contredis l'image de l'homme céleste par la corruption terrestre ? Des deux côtés la honte me bloque : je rougis de faire peindre ce que je suis, je n'ose pas faire peindre ce que je ne suis pas

, Il ne resta plus bientôt que les portraits impériaux qui, à leur tour

«. (. , Au plus tard au courant du V e siècle déjà, les effigies impériales deviennent de plus en plus rares, comme d'ailleurs la production de statues en général, en même temps que s'accentue l'effacement, sinon la disparition des traits individuels, détaillés et précis, qui nous paraissent appartenir au concept même de portrait. Malgré quelques exemples plus tardifs, le portrait impérial tel qu'il était caractéristique du monde romain s'arrête donc au tournant des V e -VI e siècles, à un moment où le pouvoir romain avait disparu en Occident, mais où il s'était durablement stabilisé en Orient, Après l'avènement d'Héraclius en 610

, On considère que l'empire romain fut vraiment christianisé au tournant des VI e et VII e siècles, ce qui forgea une nouvelle image impériale soumise désormais à la figure du Christ