D. Bablet and J. Svoboda, Homme, coll. th XX, p.135, 1970.

J. Polieri and . Scénographie-nouvelle, Architecture d'Aujourd'hui, p.109, 1963.

J. Polieri, M. Oudin, ». Scénographie-de-l'image-Électronique, and P. Jacques, , p.129

, Kit Galloway à Clarisse Bardiot, mail du 27 juin, 2003.

. Idem,

M. W. Krueger, Artificial Reality, vol.II, pp.221-222, 1990.

R. Le-titre-de-l'oeuvre-de and . Whitman, Cette préoccupation pour l'espace physique dans lequel évolue le spectateur est au coeur d'un mouvement dénommé « locative media », né au cours d'un workshop organisé à Litvia en 2003 35 . Les « médias locatifs » (au sens des prépositions locatives) sont nés de la combinaison des technologies mobiles et des systèmes d'information géographique (GIS : Geographic Information Systems) comme le GPS, le wifi, ou encore les RFID. Cette combinaison permet de reconsidérer la manière dont on perçoit et l'on investit l'espace. Ou encore : comment habiter l'espace contemporain à l'heure de Google Earth et du téléphone mobile, lequel est aussi un outil de surveillance de ses utilisateurs 36 . De nombreuses recherches, regroupées sous les termes de Ubiquitous computing ou Ambient Intelligence, concernent ces aspects, cherchant à développer un accès différent aux informations numériques en les rendant dépendantes de leur contexte de consultation. Le renversement de perspective est d'importance : il ne s'agit plus de créer un monde virtuel ex-nihilo, mais de construire un espace de données à partir d'un espace réel, et de jouer de leurs coïncidences ou de leurs dissonances. Cette stratégie opère la « désacralisation pratique de l'espace 37, vol.38

/. Délocaliser, quel que soit le mode opératoire, espace physique et espace numérique, loin de s'opposer, s'hybrident et se contaminent l'un l'autre. Leur continuité rapproche le spectateur de la scène, les lie l'un à l'autre dans une relation qui favorise un aller-retour constant entre immersion et mise à distance. Si bien que la coupure sémiotique entre la scène et la salle disparaît au profit d'une couture entre espace physique et espace numérique

, Ce faisant, la présence à distance, alliée à une médiation à double sens (au contraire du sens unique de la radio -de l'émetteur vers le récepteur), remet en cause l'opposition entre le spectateur et l'acteur, entre le voir et l'agir -ce que certains ont appelé le « spectacteur, vol.39

D. Voir-le-dossier-coordonné-par, L. Hemment, and . Media, Leonardo Electronic Almanac, vol.14, pp.3-04, 2006.

, On sait comment ce type de données a pu être utilisé par l'armée russe pour localiser et éliminer des chefs tchétchènes. Aujourd'hui, le laboratoire Senseable Lab au MIT développe des projets d'urbanisme et de gestion du territoire en fonction des informations fournies par les téléphones portables des citadins

M. Foucault and . Des, Dits et écrits, T. IV, NRF, pp.752-762, 1967.

. Idem,

J. L. Weissberg, J. Publié-sur-internet-;-weissberg, E. A. Amato, and . Le, Tout comme le faire et le voir, l'actif et le passif, le physique et le virtuel, la scène et la salle, ne peuvent être strictement opposés et renvoyés dos à dos dans une logique binaire, tout comme ces couples se combinent et se contaminent à l'infini, il n'est plus possible d'opposer la présence à l'absence dans les téléscènes 40 . Selon les interfaces, cette présence se déploie dans une gamme composée de différents degrés. Le face à face physique entre l'acteur et le spectateur peut alors être considéré comme l'un des degrés de cette gamme. Le problème n'est alors pas tant que les spectateurs soient présents aux acteurs, et vice-versa, que d'établir les modalités de la présence du joueur dans le dispositif, Présences à distance. Déplacement virtuel et réseaux numériques : pourquoi nous ne croyons plus à la télévision, L'Harmattan, vol.3, pp.41-51, 1999.

K. N. , Hayles développe une analyse semblable pour les textes littéraires et les corps humains. Elle propose de remplacer le couple présence/absence par celui de structure/aléatoire, Voir Hayles K. N., How we became Posthuman : Virtual Bodies in Cybernectics, Literature and Informatics, 1999.