Les religions dans l’entre-deux-guerres en France
Résumé
Trois éléments contextuels me semblent essentiels. Le premier est évidemment la loi de Séparation de 1905 qui est presque totalement appliquée à partir du milieu des années 1920 grâce à la mise sur pied des associations cultuelles, approuvées en 1924 (encyclique Maximam gravissimanque) par le pape Pie XI, qui a succédé à Benoît XV en 1922.
Le deuxième est le rôle très important des femmes, un rôle déjà ancien, il ne faut pas se leurrer 1, mais qui est arithmétiquement augmenté par les pertes en vies humaines provoquées par la Première Guerre mondiale, masculines dans leur immense majorité. Enfin ce conflit a provoqué de la part des forces religieuses, surtout des catholiques, « l’acceptation du pluralisme », titre de chapitre d’un livre classique publié en 1966 (2). Et en même temps, le principal effet de la Grande Guerre a été d’intégrer définitivement les catholiques dans la vie de la nation. Postérieurement au Ralliement mais dès avant 1914 s’était développé l’idée que la religion catholique faisait partie du patrimoine de la France, on trouve l’idée chez Ernest Psichari (1883-1914). Comme les socialistes, les catholiques français ont été englobés dans l’Union sacrée, alors que les jeunes protestants de la Fédération des Étudiants chrétiens étaient plutôt pacifistes.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)
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