, Si la dynamique d'un territoire se mesure avant tout pour les géographes et les économistes spatiaux par une variation quantitative (de population, d'actifs, de capital fixe, de revenus?), force est de constater que les politiques qui s'y réfèrent, comme l'ont montré les exemples de Champagne et Picardie, sont peu intensives en emploi. Inversement, les évolutions rétrospectives de l'activité sur le moyen terme confirment les effets contradictoires de l'attractivité et de la compétitivité. La première entraîne au mieux quelques sauts quantitatifs, généralement isolés dans le temps. La seconde, de plus en plus assimilée au paradigme de l'économie de la connaissance, est avant tout responsable de la création de petites entreprises, tandis qu' a contrario les gains de productivité dans les filières issues de cycles antérieurs de croissance, la saturation de certains marchés et l'apparition de nouvelles concurrences provoquent parfois d'importantes réductions d'effectifs salariés. Enfin, il ne faut pas oublier que la majorité des nouveaux emplois se crée dans des secteurs qui ne sont pas en compétition à petite échelle (services au public). Dans ces conditions, le développement économique des territoires doit veiller à se donner d'autres points cardinaux, Nouveaux ressorts des politiques de développement économique, la compétitivité et l'attractivité territoriales doivent donc être observées avec circonspection

F. Ascher, La société hypermoderne : ces événements nous dépassent, feignons d'en être les organisateurs, Editions de l'aube, vol.340, 2005.

P. Beckouche and F. Damette, Une grille d'analyse globale de l'emploi », Économie et Statistique, n°270, pp.37-50, 1994.

M. Berger, R. Diziain, L. Halbert, M. Rousset-deschamps, and P. Thiard, Effets de débordement, polarisations économiques et stratégies d'acteurs, 2006.

A. Bernard, « Compiègne, une nouvelle dynamique : de la Carlopolis à la technopolis, Hommes et terres du Nord, vol.4, pp.203-215, 1988.

J. Bouinot, La ville compétitive. Les clefs de la nouvelle gestion urbaine, Economica, vol.180, 2002.

J. Bouinot and B. Bermils, La gestion stratégique des villes : entre compétition et coopération, Armand Colin, vol.208, 1995.

R. Camagni, Compétitivité territoriale, milieux locaux et apprentissage collectif : une contreréflexion critique, pp.553-578, 2002.

, Villes moyennes, villes d'intermédiation. Pour une diversité des modèles de développement urbain, rapport, Datar, vol.162, 2005.

L. Davezies, Homogénéité nationale et hétérogénéité locale des enjeux du développement », Annales de la recherche urbaine, vol.86, pp.6-16, 1999.

A. Geppert, « La genèse d'un bassin parisien politique, pp.121-131, 1998.

J. Gouttebel, Stratégies de développement territorial, vol.234, 2001.

L. Halbert, Interpréter la concentration des activités d'intermédiation en zone centrale de la région francilienne, vol.342, 2004.

F. Hatem, Investissement international et politiques d'attractivité, vol.324, 2004.

P. Krugman, « La compétitivité, une dangereuse obsession, La mondialisation n'est pas coupable : vertus et limites du libre échange, pp.17-36, 1998.

B. Moriset and N. Bonnet, La géographie des centres d'appels en France, vol.641, pp.49-72, 2005.

P. Thiard, Offre et ressource territoriales : quelles relations ?», Montagnes méditerranéennes, vol.20, pp.87-96, 2004.