« Face à l'horrible Lingua Franca » : la traduction de l'argot des Mystères de Paris en Grèce au XIX e siècle - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Argotica : revue internationale d'études argotiques Année : 2014

"Facing the horrible Lingua Franca”: translating Eugene Sue’s The Mysteries of Paris in 19th century Greece

« Face à l'horrible Lingua Franca » : la traduction de l'argot des Mystères de Paris en Grèce au XIX e siècle

Résumé

Serialized in the daily newspaper "Le Journal des débats" from 1842 to 1843, Eugene Sue’s "The Mysteries of Paris" along with Vidocq’s "Memoirs" (1828-9) and Hugo’s "The Last Day of a Condemned Man" (1829), played a key role in the evolution of the relationships between slang and literature in France. Criticized by its contemporaries for being “a feuilleton full of so much slang that it would fall off the hands even of the most skilful reader”, the novel became nevertheless the greatest commercial hit in the 19th century. The use of slang in its dialogs was one of the reasons behind its success as can be attested by the creation of many by-products (such as the "Dictionnaire complet de l’argot employé dans Les Mystères de Paris”, 1844) as well as the adoption of slang in many later works. Extensively translated throughout the world, The Mysteries of Paris crossed the French borders and rapidly became an international best- seller. Slang and its treatment in the target language was of utmost importance as evidenced by the translators’ introductory comments and the notes in their translations. It raised many questions that often lead to choices that could radically alter the poetics of the original. In this article, I would like to address more specifically the Greek translations of Sue’s novel published in 1845 as well as the way translators around the world were, as stated by one of them, “facing the horrible Lingua Franca”.
Publiés dans le feuilleton du Journal des débats entre 1842 et 1843, "Les Mystères de Paris" d’Eugène Sue jouèrent, aux côtés des "Mémoires" de Vidocq et du "Dernier jour d’un condamné" de Victor Hugo, un rôle clef dans l’évolution des rapports entre l’argot et la littérature en France. Décriés par les contemporains comme "un feuilleton d’argot capable de faire tomber le journal des mains du lecteur le plus aguerri" ou comme "un livre à demi écrit en argot [qui] n’a pas de style", le roman ne manqua pas malgré tout de s’imposer comme le plus grand "best-seller" du XIXe siècle. L’introduction de l’argot dans les dialogues des personnages contribua fortement à ce succès comme l’attestent non seulement l’apparition de produits dérivés qui le prenaient pour objet (comme le "Dictionnaire complet de l’argot employé dans les Mystères de Paris", 1844) mais également sa forte présence dans de nombreuses œuvres ultérieures imitant la formule romanesque d’Eugène Sue. En plus de son succès français, le roman ne tarda pas à traverser les frontières et à acquérir une gloire internationale grâce à ses traductions massives. Dans celles-ci, comme souligné par les traducteurs dans leurs notes et préfaces, l’argot et son traitement dans la langue cible constitue un enjeu capital qui soulève des questions multiples. Par une étude des traductions grecques des "Mystères de Paris", nous tenterons de montrer à la fois comment les différents traducteurs se positionnent face à ces questions et dans quelle mesure les choix de traduction impliquent une réécriture du roman original.
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Dates et versions

hal-02265144 , version 1 (09-08-2019)

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  • HAL Id : hal-02265144 , version 1

Citer

Filippos Katsanos. « Face à l'horrible Lingua Franca » : la traduction de l'argot des Mystères de Paris en Grèce au XIX e siècle. Argotica : revue internationale d'études argotiques, 2014. ⟨hal-02265144⟩
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