Dieux, prêtres et sanctuaires face à la fiscalité des cités grecques (époques classique et hellénistique)
Résumé
Dans cette analyse des rapports entre religion et fiscalité dans le monde grec, il s’agira d’abord de voir dans quelle mesure les sanctuaires ont pu être bénéficiaires de prélèvements qui s’apparentent à une fiscalité. Certaines formes d’offrandes telles que les aparkhai et les dekatai constituent ainsi une sorte de dîme dont on précise parfois le mode de perception. On peut également considérer comme des taxes les multiples droits à payer pour l’accomplissement d’un rite. Enfin, le sanctuaire étant propriétaire de biens fonciers, ces derniers étaient susceptibles de faire l’objet de droits d’usage, qui sont cependant mal connus en dehors du cas exceptionnel du sanctuaire de Délos. Il ne semble pas que ces biens fonciers aient systématiquement bénéficié d’exemptions pour les impôts que supportait tout propriétaire.