Particularités du Cantu in Paghjella et complexité de sa « capture »
Résumé
Après avoir montré la complexité de la capture des différents signaux du Cantu in Paghjella (signal acoustique, capture des mouvements de la langue par échographie et des lèvres par caméra, capture des vibrations nasales par l'accéléromètre piezo-électrique, capture par électroglottographie de la source laryngée), nous avons montré comment les membres du projet européen i-Treasures avait relevé un tel défi méthodologique: captation non invasive de l'ensemble des voix séparées qui pouvaient cependant se voir et s'entendre, au moyen d'un dispositif portable permettant d'enregistrer ces polyphonies à tout endroit, en dehors d'un laboratoire de recherche.
Dans un deuxième temps ont été présentées les particularités articulatoires et acoustiques du Cantu in Paghjella: en voix chantée par rapport à la voix parlée: fréquence fondamentale plus élevée pour les secunda et terza, présence d'ornementations et de vibrato, surtout pour le terza, timbre brillant spécifique, voyelles chantées plus ouvertes, étirées et centrales en chant.
Enfin, les particularités anthropologiques et musicologiques de cette techniques vocale ont été développées.