About the Inscriptions Recording Temple-foundations in Ancient India: the example of the temples of the Pallava (South India)
À propos des inscriptions enregistrant des fondations de temples en Inde classique : l'exemple des temples Pallava (Inde du sud)
Résumé
This study deals with the thirteen dedicatory inscriptions engraved on the walls of the temples which were consecrated by kings belonging to the southern dynasty of the Pallavas, from the VIIth up to the VIIIth C.A.D. All these texts are first inventoried, given in their full extent or partially (those which happen to deal with other topics), and translated. Then their phraseology is closely analysed, which leads to the conclusion that their authors had recourse to a phrase with stable characters, which was gradually expanded by means of increments added to its various elements – the founder king, the godly recipient and the temple or the image that have been consecrated. The third part of the study investigates the function of dedicatory inscriptions : on the basis of a new interpretation of the famous Mahendravarman’s epigraph by which the Gaṅgādhara relief is flanked in the temple halfway up Tiruccirāpaḷḷi hill, it is hypothesized that such inscriptions are intended to achieve the king’s physical presence in the temple, so that they act as the “king’s body” itself, assuming the status of a mūrti- (“material manifestation”) or a liṅga- (“token”), beside the image or the symbol that, on its part, achieves the god’s own physical presence.
Cette étude porte sur les treize inscriptions de dédicace de temple gravées sur les parois des sanctuaires consacrés par des souverains de la dynastie méridionale des Pallava, entre le VIIe et le début du VIIIe siècle apr. J.-C. Après un inventaire minutieux de ces textes – qui sont reproduits et traduits intégralement ou dans leur partie relative à la dédicace, le formulaire qu’ils emploient fait l’objet d’une analyse, qui conduit à la conclusion qu’il existait une formule de dédicace, aux caractères phraséologiques stables, qui a été progressivement enrichie d’expansions diverses, affectant chacun des actants en présence – le roi fondateur, le dieu bénéficiaire, le temple ou l’image consacrés. Une troisième section s’interroge sur la fonction des épigraphes de dédicace et, en grande partie sur la base d’une étude et d’une interprétation nouvelle de la célèbre inscription de Mahendravarman I qui flanque le relief de Śiva Gaṅgādhara dans le temple creusé dans la roche à mi-pente de l’éminence de Tiruccirāpaḷḷi, propose l’hypothèse que l’inscription réalise la présence matérielle du souverain, qu’elle constitue en quelque sorte le « corps du roi » - avec le statut de mūrti-, « manifestation matérielle », ou de liṅga-, « marque », « signe » -, à côté de l’image ou du symbole qui réalise la présence matérielle du dieu.