Where do new words like "boobage, flamage, ownage come from?" Tracking the history of "‑age" words from 1100 to 2000 in the "OED3" - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Lexis. Journal in English Lexicology Année : 2017

Where do new words like "boobage, flamage, ownage come from?" Tracking the history of "‑age" words from 1100 to 2000 in the "OED3"

Résumé

This diachronic lexicographic study aims to analyze the morpho-semantic behaviour of ‑age forms in the OED3. The objective is to provide evidence of the diachronic processes which enabled a loan form to become an independent productive pattern of derivation in English. Using the OED3 as a corpus, a list of all the words ending in ‑age were generated and then filtered to exclude all those that did not undoubtedly carry the ‑age ending. This filtering removed many false results, such as compounds carrying the noun age and the combining form ‑phage, as well as a multitude of derivatives of existing ‑age nouns, leaving a total of 921 definitive ‑age nominal derivatives. A classification of these forms from a morpho-semantic perspective was then carried out with a view to determining the patterns of formation. The classification is based on historical attestation date, on word origin or base word analysis (LOAN, LOAN BLEND, DEVERBAL OR DENOMINAL DERIVATIVE, BLEND, or UNKNOWN) and finally on semantic features (ACTION / RESULT, PAYMENT, QUANTITY, COLLECTIVE). The distribution of these factors over time then allowed me to attempt to answer the following questions. When do language internal derivatives begin? Are the ‑age forms stable over time or do they evolve, and if so in which direction?
The findings of this initial morpho-semantic analysis showed that the pattern of ‑age derivation has remained remarkably stable since its beginnings around 1200 until today, with a slight preference for denominal ‑age nouns over deverbal ‑age nouns. While these results tend to confirm pre-existing findings in historical lexical morphology, the following step involved assessing the productivity of ‑age words over time. The novel part of this study was twofold; first focusing on whether ‑age forms are susceptible to semantic change, and secondly focusing on error forms and transmission errors which enabled me to consider the evidence of historical productivity. In the final section these productivity concerns were extended to contemporary English via a Web Crawler corpus so as to investigate whether ‑age forms continue to exhibit similar behaviour or whether new patterns can be determined. Three major findings stand out.
1) So-called obsolete vage forms in the OED3 are not obsolete after all, showing the remarkable productivity and adaptability of ‑age forms over the centuries;
2) ‑age words follow a reliable semantic pattern, fitting into four main categories of ACTION / RESULT, TAX / RIGHTS / PAYMENT, STATUS / POSITION, COLLECTIVE / QUANTITY. There is a predictable relation between base word and derivative, which may explain the continued success of ‑age forms, in that they can be used in slang, technical usage, etc. Their remarkable adaptability allows for a sense to be directly dependent on a context, as exemplified by the usage of ownage, or rakeage in English Web 2013;
3) ‑age forms are not very polysemous, they remain transparent in their relation to the base word. They also appear to be less likely to be lexicalized given this transparency. This low rate of lexicalization is a sign of high productivity and may also explain the high rates of obsolescence of historical ‑age words in the OED3.
Cette étude diachronique lexicographique vise à étudier le comportement morphosémantique des mots en ‑age du lexique de l’anglais. L’objectif est de mieux comprendre les mécanismes historiques qui ont permis le passage d’une forme empruntée au latin et au français pour devenir un mécanisme de dérivation productif de l’anglais. À partir du dictionnaire OED en ligne, l’ensemble des mots se terminant en ‑age ont été relevés, pour ensuite trier et supprimer ceux qui ne sont pas porteurs du morphème lié ‑age (tels que toutes les lexies contenant le morphème libre nominal ‑age) ainsi que toutes les formes qui sont dérivées de formes en ‑age. Ces exclusions permettent de réduire le nombre de lexies à l’étude de plus de 1200 à un peu plus de 900 lexies. Plusieurs étapes motivent le travail de classement et d’observation des lexies : un classement diachronique par année d’attestation, un classement morphologique selon la forme de la lexie (emprunt, forme hybride modelée sur le français ou le latin, dérivé, ou encore amalgame), un classement sémantique des formes selon des grands types sémantiques récurrents : ACTION, RESULTAT, COLLECTIF, QUANTITÉ, STATUT.
À partir de ces données, une analyse diachronique de la répartition des lexies en ‑age à travers le temps devient possible. Les questions posées sont les suivantes : les lexies en ‑age ont-elles suivi une courbe stable au fil du temps, ou bien y a-t-il des périodes de changement ? La répartition des lexies déverbales et dénominales est-elle stable ? À quel moment la dérivation a-t-elle pris le dessus sur l’emprunt ? Quelle est la productivité actuelle des lexies en ‑age et que nous apprennent les nombreuses formes obsolètes du corpus ?
Cette étude permet de montrer la remarquable stabilité de production des lexies en ‑age au fil du temps, avec une prépondérance de lexies dénominales sur les lexies déverbales. Les courbes de croissance des lexies déverbales et nominales s’avèrent relativement stables et parallèles, sans grand bouleversement des tendances. Plusieurs périodes fastes de création de lexies en ‑age sont confirmées par les données. Alors que ces résultats tendent à confirmer les études existantes sur la question des emprunts et des dérivés, la dernière partie de ce travail sur la productivité actuelle des lexies en ‑age de l’anglais, ainsi que la confrontation entre dérivés en ‑ing et dérivés en ‑age permet d’observer des caractéristiques fondamentales.
1) Les lexies obsolètes en ‑age du dictionnaire ne le sont pas ou plus véritablement, ce qui montre la capacité d’adaptation remarquable de ces formes (ce qui les différencie des dérivés en ‑ity et ‑ment en particulier ;
2) Les lexies en ‑age ont un comportement sémantique cohérent qui correspond aux quatre types sémantiques définis (ACTION / RESULT, TAXE / DROIT / PAIEMENT, STATUT / DROIT, COLLECTIF / QUANTITÉ). Le sens du dérivé reste prévisible à partir du sens de la base, ce qui explique en partie leur remarquable succès, en particulier dans des registres variés allant de l’argot aux registres techniques. On note aussi une adaptation exceptionnelle, rendant le sens motivé par son contexte socioculturel (comme le montrent les emplois des lexies ownage, ou encore rakeage dans le corpus contemporain English Web 2013) ;
3) Les dérivés en ‑age ne sont pas polysémiques : c’est le sens de la base qui explique le sens du dérivé. Ils restent peu lexicalisés, preuve de leur productivité continue.
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hal-02144382 , version 1 (30-05-2019)

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Citer

Chris Smith. Where do new words like "boobage, flamage, ownage come from?" Tracking the history of "‑age" words from 1100 to 2000 in the "OED3". Lexis. Journal in English Lexicology, 2017, Lexical and Semantic Neology in English, 12, [29 p.]. ⟨10.4000/lexis.2167⟩. ⟨hal-02144382⟩
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