. De-sa-pensée, . De-sa-croyance.-une-Âme, . Hugo, . Ça-vit-»--À-sa-manière, and . Et-surtout, Lantenac vivant ne hantera plus, comme principe ni comme idéal, la République à venir. Paradoxalement, la survie romanesque du chef royaliste signe le rejet, dans un passé enfin dépassé, de la monarchie, en tout cas de la foi monarchiste. À la différence des deux (hélas, des trois : n'oublions jamais l'Imânus) héros de la Révolution que leur mort affirme tels, Lantenac vivant ne pourra plus représenter que, disons, l'opinion politique de ses émules et successeurs. Sauvé par Gauvain, Lantenac rejoint le sort des autres survivants vendéens, Halmalo, etc. La survie romanesque de ce petit groupe permet de figurer que la victoire de la République ne pourra être le fruit de l'extermination. Ni extermination physique, ni même extermination idéologique. Et c'est sur ce point peut-être que la décision de laisser vivre Lantenac prend tout son sens politique, dans le contexte de l'écriture et de la publication du roman. À l'heure où les républicains « de la veille » sont en minorité à la Chambre, et sans doute encore dans le pays, se fait jour de plus en plus nettement l'idée que la République sera victorieuse non pas quand il n'y aura plus de vivant que les amoureux de Marianne, mais quand Marianne sera capable d'étreindre même ceux qui ne l'aiment pas. Une République victorieuse, c'est celle qui n'éprouve même plus le besoin de mettre à mort les royalistes, toujours. L'âme des héros de la Révolution continuera de hanter notre présent, et d'en figurer l'avenir. L'âme lumineuse comme l'âme sombre, celle du paladin de l'idéal comme celle du puritain inexorable. Les deux, « mêlées » sans être réunies, toujours discordantes et potentiellement conflictuelles. Souvenons-nous-en, citoyens de la République, vol.II, p.967

, Alors qu'agonisant il allume l'incendie qui doit exterminer les trois petits Fléchard, l'Imânus lâche : « Ils se souviendront de moi, murmura-t-il. Je venge, sur leurs petits, notre petit à nous, le roi qui est au Temple, vol.13, p.1016

, arrière-salle du cabaret de la rue du Paon, Marat oppose à ses deux rivaux un argument qu

, Quel âge as-tu, Danton ? trente-quatre ans. Quel âge as-tu, Robespierre ? trente-trois ans. Eh bien, moi, j'ai toujours vécu, je suis la vieille souffrance humaine, j'ai six mille ans 19, Ah ! vous êtes jeunes, vous, vol.II, p.882

T. Sur-la-dune-bretonne, F. Assène-À-lantenac, and . Vieillard, Je n'ai jamais été jeune. Vous l'êtes toujours, vous, p.845

M. Marat-condamne, Marat défend une forme de suture entre social et politique, par laquelle la « question sociale », première (« Le danger est dans la famine », affirme-t-il contre les diagnostics de Danton et de Robespierre (II, II, 2, p. 877)), détermine une politique de l'unité absolue imposée par l'État révolutionnaire envers et contre tout, jusqu'au tréfonds des consciences 20 . À l'inverse, Tellmarch exprime une hétérogénéité, une extériorité presque absolue entre condition misérable et identité idéologique, une sorte d'indifférence réciproque de la « question sociale » et de la « question politique » : -De quel côté êtes-vous ? demanda le marquis ; êtes-vous républicain ? êtes-vous royaliste ? -Je suis un pauvre. -Ni royaliste, ni républicain ? -Je ne crois pas. -Etes-vous pour ou contre le roi ? -Je n'ai pas le temps de ça. -Qu'est-ce que vous pensez de ce qui se passe ? -Je n'ai pas de quoi vivre. -Pourtant vous venez à mon secours. -J'ai vu que vous étiez hors la loi. Qu'est-ce que c'est que cela, la loi ? On peut donc être dehors. Je ne comprends pas. Quant à moi, suis-je dans la loi ? suis-je hors la loi ? Je n'en sais rien, quand Tellmarch sauve. La misère, sa mise en exergue jusqu'à son incarnation, ne détermine pas une position éthique univoque -c'était déjà la leçon des Misérables

. Ainsi, tout ce qui arrive ou rien, c'est pour vous la même chose ? -À peu près. Vous êtes des seigneurs, vous autres. Ce sont vos affaires. -Mais enfin, ce qui se passe? -Ça se passe là-haut, p.843

. Discours, D. La-république-saura-invalider, and . Invalider, Mais Hugo, même devenu fervent républicain, sait bien et depuis longtemps ce que comporte de reste la question sociale. Dans une lettre de 1853, il écrivait à un républicain allemand : « Je le pense comme vous, Monsieur, l'inévitable avenir de l'homme, c'est la liberté ; l'inévitable avenir des peuples, c'est la République. [?] Ceci du reste n'est que la formule politique ; ensuite viendra la grande et épineuse élaboration de la formule sociale 21