Tombeau de lumière. Le deuil de guerre du maître-verrier Albert Echivard (1914-1939) - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest : Anjou, Maine, Touraine Année : 2016

An Illuminated Grave. The War Grief of the Master Glassmaker Albert Échivard (1914-1939)

Tombeau de lumière. Le deuil de guerre du maître-verrier Albert Echivard (1914-1939)

Stéphane Tison

Résumé

In 1914, Albert Échivard was a well-known French master glassmaker who later contributed to the renaissance of glassware artwork in Le Mans (Sarthe) during the second half of the century. His son, Maxime studied at the École des Arts Décoratifs in Paris and by 1910-1914, he began a distinctive personalised work. In August 1914, when the war began, Maxime Echivard had already been enlisted in the army for the past two years. Barely a few weeks later, on 2 October 1914, he was declared missing on the Somme. His father maintained and kept alive his son’s memory. He regularly gathered his friends together and built a commemorative network extending beyond the immediate limits of the mourning community. His goal was to make his son’s first works well-known. Most importantly, he represented his son’s death in several glass roofs undertaken between 1915 and 1938, enshrined into a combined patriotic and religious frame. This was a complex and long grieving process in which his representation of mourning evolved from the figurative style typical of the Belle Époque to a style of the Decorative Arts period.
En 1914, Albert Échivard est un maître-verrier de renommée nationale qui a contribué à la renaissance de la verrerie mancelle initiée dans la 2e moitié du xix e siècle. Son fils, Maxime, élève de l’École des Arts décoratifs de Paris, commence lui-même une œuvre personnelle au début des années 1910. Conscrit depuis deux ans au moment de la déclaration de guerre, il est porté disparu dans la Somme le 2 octobre 1914. Dès lors, son père ne va cesser d’entretenir le souvenir de ce fils en réunissant d’abord ses amis, en construisant un réseau commémoratif qui dépasse les limites du cercle de deuil pour faire connaître ses premières œuvres. Surtout, il le représente dans une dizaine d’œuvres et de verrières entre 1915 à 1938, inscrivant cette mort dans une lecture à la fois patriotique et religieuse. Le travail d’un deuil complexe, sur le temps long, s’y dessine dans l’évolution d’une expression qui glisse d’un style figuratif propre à la Belle Époque aux arts décoratifs.

Domaines

Histoire

Dates et versions

hal-02093857 , version 1 (09-04-2019)

Identifiants

Citer

Stéphane Tison. Tombeau de lumière. Le deuil de guerre du maître-verrier Albert Echivard (1914-1939). Annales de Bretagne et des pays de l'Ouest : Anjou, Maine, Touraine, 2016, 123 (3), pp.67-100. ⟨10.4000/abpo.3416⟩. ⟨hal-02093857⟩
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