, qui s'adresse à toute la sociologie du travail, et à toutes les autres analyses sociologiques du travail : « gérer » les salariés, les contrôler, les encadrer, leur donner des choses à faire par le biais de dispositifs de gestion, estce bien... un travail ? Est-ce bien...un travail « comme un autre », comme veut le faire croire par exemple le management, qui vise à professionnaliser l'activité d'encadrement pour en faire une spécialité, une profession, un métier « comme un autre, Bibliographie V. De Gaulejac : La société malade de la gestion, 2005.

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M. Et-m.-pinçon, Sociologie de la bourgeoisie, Repères, La Découverte, 2000. 4.5 Intervention de Sylvie Craipeau et Jean-Luc Metzger : Six thèses pour une sociologie de la gestion 1.-Pourquoi s'intéresser sociologiquement à la gestion ?

«. La, Que signifie cette prégnance de la gestion dans nos sociétés ? Les entreprises notamment multinationales, les administrations, les associations, sont progressivement "gérées" selon des principes semblables issus d'un conception a priori de ce que doit être l'efficacité marchande. Mais la plupart des activités sociales ne sont-elles pas également envisagées, par les individus eux-mêmes, selon les mêmes principes (gérer son temps, ses relations sociales, etc.) ? Ce double mouvement ne s'étend-il pas à un nombre croissant de pays, de cultures, de milieux sociaux ? En ce sens, la gestion constitue un véritable fait social total, au sens qu'en donne M. Mauss (1969), à savoir le lieu où « s'expriment à la fois et d'un coup toutes sortes d'institutions : religieuses, juridiques et morales -et celles-ci politiques et familiales en même temps, 2005.

, économiques -et celles-ci supposent des formes particulières de la production et de la consommation (?) ; sans compter les phénomènes esthétiques auxquels aboutissent ces faits, Ce caractère apparemment indépassable se retrouve dans l'intériorisation très répandue des principes de gestion qui les rendent naturels, banals, p.147

. Enfin, nous disposons d'un corpus d'études concernant la gestion dont il serait sans doute judicieux de dresser un premier bilan dans un but d'accumulation des connaissances, à la manière d'un traité ou d'un manuel. 2.-Position disciplinaire et intérêt de connaissance Comment connaître sociologiquement la gestion se situe : -d'une part

, Friedmann et Naville, Touraine) avaient clairement abordé le caractère sociétal du travail. Renouer avec l'ambition de la sociologie du travail Etudier comment les processus de rationalisation à l'oeuvre dans les organisations s'articulent avec les pratiques de gestion (ou d'organisation) des activités hors-travail, Se positionner dans une visée cumulative vis-à-vis de la sociologie du travail en considérant que ses fondateurs

P. Ainsi, P. Naville, . Rolle, and . Dans-le-traité-de-sociologie, En effet, pour eux, « il est évident que les techniques nouvelles de production étendent directement leurs effets dans tous les autres domaines de la vie économique : transports et communications, en particulier. Il est aussi de plus en plus clair qu'elles tendent à imposer aux entreprises de nouvelles formes de fonctionnement, en suscitant (?) des formes inédites de travail, de coopération et de gestion. Du même coup, elles entraînent d'importantes transformations dans les conditions et formes de travail, de coopération et de gestion. Le champ de la consommation s'en trouve lui aussi affecté, 1964.

V. Derrière-cette, Ce qualificatif laisse entendre que la technique est de plus en plus un mode d'existence dont les hommes peuvent avoir la libre disposition (?) Les techniques nouvelles (?) annoncent, en même temps qu'une maîtrise plus subtile, plus plastique et plus profonde des choses, un remaniement incessant des conditions sociales où s'exerce cette maîtrise. Ce ne sont pas seulement les techniques, désormais, qui prennent ce tour de plus en plus expérimental, c'est la société tout entière, à l'échelle de la planète, tout d'abord, et déjà à l'échelle plus grandiose du système solaire » (Pierre Naville et Pierre Rolle, « L'évolution technique et ses incidences sur la vie sociale, cette obsolescence programmée, les auteurs décelaient « les formes d'un type nouveau de civilisation qui comporte une invariance propre que l'on pourrait appeler expérimentale, p.370, 1964.

, Quel intérêt de connaissance ?

, Il faut également s'interroger sur l, 1973.

. Lallement, Dans les années 1965, J. Habermas avait entreprise de classer les différentes sciences selon le type d'intérêt (extra-scientifique) qui en sous-tendait le fonctionnement, 2003.

, interactionnistes : celles-ci ne trouvent leur sens que dans la mise en perspective, la comparaison, la recherche de l'intériorisation/incorporation de processus macrosociologiques à l'oeuvre et conduisant, d'une part, à ce que certains soient convaincus (et convainquent) qu'ils disposent du monopôle de la bonne conception de l'efficacité, tandis que d'autres (les résignés, ne serait-ce que provisoirement) soient convaincus qu'ils ne possèdent pas la légitimité pour contester ce monopôle. Distance par rapport à une certaine forme d'interdisciplinarité Risque de naturalisation des concepts issus de la gestion et de sa conception de l'efficacité, au sein même des catégories d'analyse mobilisés par les chercheurs en sciences sociales, Ce qui revient à replacer l'intérêt des études situées, micro-localisées

, En profiter pour relativiser la pertinence et l'intervalle de validité des postures théoriques (et idéologiques) consistant à voir des acteurs partout, des individus autonomes et s'emparant d'opportunités, refaisant à chaque instant le monde, du fait de l'extrême ouverture des jeux et des situations, dans un univers plat (co-production de services

, Se distinguer du discours managérial

, Il s'agira de revenir sur la recherche d'alternatives à la gestion gestionnaire, en questionnant la notion même d'efficacité : ses définitions (dont certaines peuvent être élaborées à partir de situations de résistance ou de dysfonctionnement) ; les sens associés ; les différentes catégories de bénéficiaires ; la place et le rôle de l'efficacité dans les discours et les dispositifs de gestion. Les pratiques sociales peuvent être construites en-dehors, voire en opposition, à l'efficacité : valeurs, recherche de sens, solidarité, tranquillité, rêverie, fuite, etc. C'est en prenant en compte ces dimensions que l'on peut mieux

, Atelier 3 : Comme distinguer sciences de gestion et sociologie de la gestion ?

, Qu'elle soit gestionnaire ou sociologique, pour les commanditaires, le financement de la recherche implique que les chercheurs fournissent des résultats qui leur permettent d'agir et non pas des résultats qui leur permettent d'accroître le stock de connaissance sur le monde social ou gestionnaire. Toutefois, il existe des occasions où le chercheur est en mesure, encore aujourd'hui, nonobstant cette configuration technocratique, de négocier son espace de recherche et même sa posture. Mais, s'il y a encore de marges de manoeuvre, Ce qui distingue les deux, est-ce la finalité qui sous-tend le projet de recherche, et finalement, les postures éthiques des chercheurs ? Mais une clarification sur les postures estelle encore possible ? N'est-on pas, en effet

, Peut-être que ce distingue les sciences de gestion de la sociologie de la gestion réside dans les méthodes à mettre en oeuvre pour analyser et investiguer les objets de gestion ? Ce qui suppose de fixer des règles de la méthode en sociologie de la gestion : La règle numéro 1, c'est la nécessité d'avoir un terrain et de le parcourir dans tous les sens et surtout de s'imprégner des détails techniques, au sens d'analyser à la fois le « hardware » du dispositif

, La règle numéro 2, c'était cette idée selon laquelle, il faut s'intéresser aux formes sociales qui s'organisaient grâce et autour du dispositif de gestion, dans toutes ses dimensions sociales, à travers les rapports salariaux ou les rapports de travail

, est pas un objet, c'est avant toute chose un processus continué, dont la réification n'est jamais totale? Le degré de réification dépend des dispositifs. Ce qui suppose évidemment un

, La règle numéro 4 serait de s'accorder sur une typologie des dispositifs, tenant compte de dimensions non seulement techniques et organisationnelles, mais également politiques, de contrainte, etc. De la sorte, il serait possible de prendre en compte le fait que le politique (ce qui préside aux décisions structurantes de la gestion, aux objectifs du dispositif) peut disparaître en apparence sous ce qui se donne à

-. Le-29 and M. , , 2006.

, une seconde journée pourrait approfondir ce qui apparaît pour le moment comme une zone peu explorée. C'est dire de contribuer à l'établissement d'une connaissance plus complète (sorte de cartographie) de ce qu, Compte tenu des réponses apportées par les intervenants lors de la journée du 11 mars 2005

, Axe 1 : Evolution des pratiques et dispositifs de gestion : quelles articulations entre mondes marchands et non-marchands ?

, Suivre la mise en oeuvre et les effets de ces outils de gestion permet de comprendre les dynamiques des organisations, des groupes professionnels et des espaces locaux. Et notamment, d'apprécier dans quelle mesure les pratiques de contractualisation interne, d'évaluation, et les réformes consistant à considérer le destinataire du service comme un client, débouche sur une marchandisation des services publics, L'apparition et le développement de nouveaux outils de gestion dans les entreprises privées (années 80) et dans les administrations publiques, voire dans les associations, vol.2

, Là également, suivre la mise en oeuvre d'outils contemporains de gestion pourrait permettre de comprendre les conceptions chinoise, indienne, brésilienne, indonésienne, russe, de l'organisation rationnelle, de l'efficacité productive. Pour ces deux axes, nous suggérons un ensemble d'interrogations. Quels regards portent les chercheurs hors OCDE sur l'objet gestion ? Quels rôles jouent les supports sur lesquels sont implantés les principes de gestion (informatique, obligation de décrire finement l'activité, etc.) ? Notamment, contribuent-ils à rigidifier les pratiques professionnelles, à standardiser les relations aux usagers des services publics, ôtant la souplesse que permettaient les relations antérieures ? Ou au contraire, fournissent-ils des opportunités permettant à certains agents des services publics de mieux apporter une contribution adaptée à des demandes sociales hétérogènes ? Si l'attention se focalise parfois sur les caractéristiques intrinsèques des outils de gestion, quel rôle accorder à la manière dont ils sont introduits localement (dans les organisations publiques, les institutions internationales, les entreprises des pays hors-OCDE) ? En même temps que sont mis en oeuvre des dispositifs techniques et des principes de gestion (d'évaluation, de mesure, de rationalisation), qu'advient-il des relations professionnelles, La libéralisation des échanges et la marchandisation croissante des activités sociales fait porter l'attention sur des processus de diffusion, à partir des multinationales de l'OCDE, avec le soutien des institutions internationales, de principes et outils de gestion

. Mais, ils présentent une certaine "attractivité" pour une partie des individus non décideurs de leur conception et de leur introduction ? En quoi consiste cette éventuelle attractivité ? Quels acteurs, quelles catégories socio-professionnelle, s'avèrent être les "passeurs" de ces dispositifs dans des contextes pour lesquels ils n'ont pas été pensés ? Ne passe-t-on pas à côté de l'essentiel en focalisant son attention sur un dispositif ou un type de dispositif, quand on sait que les situations contemporaines se caractérisent plutôt par le changement permanent, le renouvellement incessant des techniques, des principes, des organisations, des responsables, des collègues, des finalités mêmes du travail ? D'ailleurs, le propre même de la gestion ne réside-t-il pas dans le contrôle de ce renouvellement incessant des dispositifs de gestion ? Mais dès lors, comment parvient-on à régler les tensions/contradictions résultant des différents stades d'outils de gestion ? L'observation des organisations publiques, des institutions internationales