Les guerres et le Kondratiev : faut-il redouter l’échéance de 2020-2030 ?
Résumé
In this article we are interested in the current position of Kondratiev waves and in the question of wars. There are two reasons for this. On the one hand, since the beginning of the 2000 decade several researchers have formulated the thesis that a new expansive long wave has installed itself. On the other hand, the concentration of wars in historical periods identified as rapid growth phases of Kondratiev waves, leads some of them to fear that the development of this growth phase will at the end lead to the start of a high-intensity conflict around 2020-2030. Although we reject the thesis of the entry into a new phase A and although the hypothesis of the reappearance of a major conflict in the next few decades seems implausible to us, it nevertheless remains that a certain number of menaces linked to the path taken up by the phase of globalization, to the new geopolitical configuration of the world, and to the new forms of contemporary conflicts, must not be underestimated.
Nous nous intéressons, dans cet article, à l’actualité du Kondratiev et à la question des guerres. Deux raisons nous y invitent. D’une part, depuis le début de la décennie 2000, la thèse selon laquelle une nouvelle phase d’expansion longue (phase A) se serait mise en place a été formulée par plusieurs chercheurs. D’autre part, la concentration des guerres sur les périodes historiques, identifiées en tant que phases d’essor des Kondratiev, amène certains d’entre eux à redouter que le déploiement de cette dernière ne conduise, à terme, au déclenchement d’un conflit de haute intensité vers 2020-2030. Bien que nous rejetions la thèse du déploiement d’une nouvelle phase A et que l’hypothèse de réapparition d’un conflit majeur au cours des prochaines décennies nous semble peu vraisemblable, il n’en demeure pas moins qu’un certain nombre de menaces, liées à la trajectoire empruntée par la phase de mondialisation en cours, à la nouvelle configuration géopolitique du monde et aux nouvelles formes prises par les conflits contemporains, ne doivent pas être sous-estimées.