Quand les faits de langue sont aussi des faits de récit - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Chapitre D'ouvrage Année : 2010

Quand les faits de langue sont aussi des faits de récit

Résumé

Commençons par une évidence : chaque langue possède son génie propre, ce qu'on peut traduire en langage plus prosaïque en disant que chaque langue se caractérise par des catégories et structures lexicales et grammaticales qui la distinguent des autres idiomes, ainsi que par ce qu'il est convenu désormais d'appeler une conceptualisation originale du monde, intimement liée à ses propriétés formelles. La langue n'est pas seulement un outil de communication, c'est aussi un acteur de la communication : on n'exprime jamais que ce notre langue nous permet et nous contraint d'exprimer, que nous soyons conscients ou non de cette limite et de cette contrainte. Le langage courant témoigne des limites du lexique, celui-ci étant la partie la plus visible du système linguistique de la conceptualisation du monde, à travers des expressions comme « il n'y a pas de mots », « brak mi słów »… Aurions-nous idée de déplorer l'absence d'une catégorie grammaticale : dirait-on « il n'y a pas de genre » ou « il n'y pas de cas », comme on dit « il n'y a pas de mots » ? Le côté non lexical des langues représente une contrainte d'autant plus absolue qu'elle échappe au contrôle du locuteur qui a la possibilité de créer des néologismes lexicaux, tandis que tout « néologisme »

Domaines

Linguistique
Fichier principal
Vignette du fichier
Zaremba_Traduire285-293.pdf (256.06 Ko) Télécharger le fichier
Origine : Fichiers éditeurs autorisés sur une archive ouverte

Dates et versions

hal-02065176 , version 1 (22-03-2019)

Identifiants

  • HAL Id : hal-02065176 , version 1

Citer

Charles Zaremba. Quand les faits de langue sont aussi des faits de récit. Traduire. Un art de la contrainte, 2010, 9782853997508. ⟨hal-02065176⟩
23 Consultations
28 Téléchargements

Partager

Gmail Facebook X LinkedIn More