, présentait dans la cour du haras 22avant d'investir la cour de l'Oratoire en Avignon 23-une mise en scène historique du Woyzeck de Büchner, 1984.
, Woyzeck est inspiré d'un procès qui avait défrayé la chronique dans les années 1820, faisant, pour la première fois, entrer la médecine psychiatrique sur la scène judiciaire. Le Woyzeck de Büchner est soldat d'entretien dans une caserne allemande. Il y subit les sarcasmes du capitaine. A l'université, il sert de cobaye au docteur dans des expériences scientifiques. Sa compagne Marie le trompe avec un tambour-major. Un jour, il poignarde Marie près d'un étang. Cette pièce a été lue comme un premier travail sur l'oppression sociale, mais aussi comme une étude clinique sur la folie et la responsabilité du meurtrier, voire comme une pièce sur le fascisme. C'est sûrement l'atmosphère pesante de la pièce qui a guidé le choix scénographique. Et celui-là fut apprécié, même si la pièce ne convainquait pas toujours : « Le Woyzeck cuvée 1984 restera certainement dans les mémoires. Non pas en raison d'extraordinaires prouesses des comédiens, mais bien sûr par l'odeur dont sont imprégnés les Haras de Strasbourg choisis par Jacques Lassalle pour abriter cette version : l'odeur est un chef d'oeuvre
, une troupe d'amateurs, le théâtre du Lichtenberg, s'attaque lui aussi à ce lieu chargé d'animalité pour y donner la pièce de Goldoni Les Rustres ?mais dans une traduction en alsacien sous le titre De Stoffelverein, 1993.
, Quel avenir pour le haras de Strasbourg ?
, Mais on a aussi beaucoup parlé d'un projet de Musée Vivant du Cheval, à l'instar de celui de Chantilly. Parallèlement, des projets à dimension artistique fleurissaient. Ainsi, dans son diplôme de l'Ecole d'Architecture de Strasbourg présenté en mai 2003, Pauline Thierry propose d'implanter une Ecole supérieure des Arts du Cirque, ce qui viendrait compléter l'offre proposée en Alsace où l'on trouve deux écoles élémentaires ou d'initiation, Graine de Cirque dans le Bas-Rhin, et l'Ecole de cirque Zavatta à Mulhouse située dans l'ancien manège à chevaux de la caserne Drouot. Pour conserver au site son caractère, l'architecte propose de créer un espace de spectacle circulaire avec gradins dans la carrière extérieure, devant la grande écurie, et d'organiser des extensions souterraines sous la carrière. Mais dans le cirque moderne, y a-t-il encore place pour les chevaux ? Un autre projet, présenté par un danseur, Richard Caquelin est un retour aux sources de ce que fut le « haras » de Strasbourg, Face à l'émoi suscité par la perspective du départ des Haras Nationaux, de nombreux projets ont vu le jour. Il faut espérer que les opérations immobilières prestigieuses qui ont pu être évoquées ici ou là n'ont aucune réalité et qu'au contraire la volonté affichée par les autorités politiques de conserver au site de la rue Sainte Elisabeth sa vocation équestre est réelle. Néanmoins, plus d'un an après la fermeture du haras, on ne parle que des projets qui n'ont pas abouti, 1984.
, , 1984.
, Hauts lieux dédiés au cheval en Europe, sous la direction de Pascal Liévaux, Actes Sud, pp.307-325, 2010.