A. , L. Pensée-juridique-de, and P. Proudhon, , pp.400-402

L. 'anarchie, , p.88

R. Norbert, Selon Norbert Rouland, ce type de sanction appartient au domaine du droit : ibid, Les modes juridiques de solution des conflits chez les Inuits, p.7

G. Jean and . Terre-libre, , p.92

, Edouard JOURDAIN, « L'acte de juger et l'idée du droit social libertaire », Réfractions, n°37, pp.57-72, 2016.

. Op, c'est-à-dire par ceux qui partagent des intérêts communs. Effectivement, la société n'a pas le droit de punir, mais elle peut obtenir réparation du préjudice qu'elle a subi dès lors qu'un sentiment d'injustice, une atteinte à l'idée d'une morale commune au groupe apparaît. Cette justice est populaire et ne doit pas être confondue avec la vengeance privée, violente, autoritaire et inefficace à restaurer l'équilibre dans la communauté, travail ou du syndicat auquel étaient affiliés leurs auteurs, vol.101, p.188

. Mais-sa-femme,-À-laquelle-il-s'en-ouvrit and . Qu, il savait très intelligente, lui fit entrevoir que des coups donnés n'étaient pas une preuve d'innocence, et ne prouvaient qu'une supériorité physique, tout au plus ; que ça serait donner satisfaction à Goujaret, en lui démontrant qu'il avait été touché à l'endroit sensible. Répondre à des mots par des coups, ne serait-ce pas rouvrir l'ère de la violence et le règne des plus forts en muscles ? Quoique au fond de son être Berthaut persistât à penser que des individus de la sorte qu'était ce misérable gnome n'avaient l'aplomb de calomnier que parce que les honnêtes gens usaient de trop de tolérance à son égard et n'avait pas, une bonne fois pour toutes

E. Et and . Somme, Goujaret, à la fin, à l'attitude des Terrelibériens à son égard, finit par s'apercevoir que ses calomnies n'avaient qu'un effet, le mettre en mauvaise posture auprès des colons qui comprenaient qu'ils avaient affaire à un vaniteux froissé, vol.102

, De la même manière, dans Comment nous ferons la Révolution, Émile Pataud et Émile Pouget évoquent la possibilité de recourir au bannissement dans des cas rares, mais préfèrent que le comportement déviant entraine « simplement un châtiment moral, sous forme de boycottage, de mépris » 103. L'exclusion du groupe n'est en réalité pas appliquée et c'est finalement la mise à l'écart par une attitude hostile qui prévaut, car, à Terre-libre, il vaut mieux « souffrir un peu de mal pour ne pas en créer un plus grand » 104. Ainsi, la mise à l'écart par les colons des fainéants permet-elle de les faire réfléchir sur leur faute : « L'assemblée se dispersa sans que personne, En définitive, il apparaît dans les utopies libertaires trois réactions possibles de la société. À Terre-libre et dans Comment nous ferons la Révolution, elles peuvent être l'absence de réaction du groupe, la mise à l'écart ou l'exclusion. Cette dernière, considérée à plusieurs reprises dans Terre-libre comme une mesure coercitive et inutile, n'est jamais appliquée

, Il resta quelque temps, seul, avant de se décider à s'éloigner, crispant les poings, et frappant la terre du pied. Puis, il s'éloigna du village, On fut deux jours sans le voir

J. Le-troisième, il reparut, calme, et comme les forgerons demandaient s'il y avait quelqu'un qui veuille aller leur donner un coup de main, il demanda si on voulait de lui. Les forgerons lui répondirent qu'il n'avait qu'à les suivre

G. Jean and . Terre-libre, , p.127

, Comment nous ferons la Révolution, pp.188-189

G. Jean and . Terre-libre, , p.91

«. Certes, Ainsi, des souilleurs d'enfants, des violeurs de femmes, pris sur le fait, furent exécutés sans pitiés. Ces soudaines violences, pour impitoyables, brutales et sanguinaires qu'elles parussent, étaient saines et fécondes. Elles donnaient la sécurité à tous les faibles ! les bêtes mauvaises, qui avaient le malheur de trainer en elles les sauvageries ancestrales, étaient, autant qu'il se pouvait, mises en garde contre leurs instincts pervers, par la menace suspendue sur leurs têtes. Si ces monstres ne pouvaient se contenir, tant pis pour eux ! ils ne réitéraient pas deux fois leur acte? Pour cruel et inexorable que fût ce système d'immédiate répression, il était moins répugnant que la procédure ancienne, avec son attirail judiciaire, il advint quelquefois que, sous le coup de l'indignation, les témoins d'une violence odieuse se laissèrent entrainer à des actes de justice sommaire, p.110

, Les actes de vengeance ainsi tolérés sont considérés comme plus légitimes que la simple décision d'un magistrat. Il n'y pas d'exemple de ce type dans le roman Terre-Libre, mais les propos de Jean Grave dans La société future laisseraient supposer qu'une réaction telle que 105 Ibid, pp.143-144

P. Émile and P. Émile, , p.189

. Contrairement, à la sanction psycho-sociologique dans les sociétés Inuits. En effet, ces sanctions sont institutionnalisées et réglées selon la coutume : Norbert ROULAND, pp.23-24

P. Émile and P. Émile, Comment nous ferons la Révolution, op. cit., p. 190. prévue dans Comment nous ferons la Révolution n'est pas à exclure. Il évoque la possibilité « saine, morale » 111 pour les victimes et les témoins de violences de « châti

, Or, la mesure ces dernières réactions n'apparaît pas, mais les auteurs évoquent : « Le régime de pestiféré auquel les coupables étaient astreints était si pesant, si pénible, que les méfaits devinrent de plus en plus rares. Ce frein moral fut plus efficace que ne l'avaient été les pénalités de la société bourgeois : par cette méthode, on obtint un résultat auquel le recours à l'emprisonnement et aux supplices n, p.113

, Par ailleurs, malgré l'importance donnée à la morale dans la sanction libertaire, la décision du syndicat rappelle l'autoritarisme récusé des tribunaux étatiques. La justice populaire est alors juge de la moralité, du péché et du salut rédempteur : « ou bien le « coupable » était reconnu malade et il recevait les soins que nécessitait son état

, ou bien, il était prononcé à son égard un verdict qui, au lieu de peine corporelle, entrainait simplement un châtiment moral, sous forme de boycottage, de mépris. Cette quarantaine était suspendue

, Lorsque les Terrelibériens retrouvent les traitres, ceux-ci sont bâillonnés et séquestrés pour éviter qu'ils préviennent l'ennemi des plans qu'ils ont élaborés. De la même manière, les raisons invoquées de ne pas les mettre à mort ne semblent pas toujours évidentes : « puisque nous avons découvert ta canaillerie et celle de ceux qui t'ont envoyé, assez à temps pour n'en subir aucun dommage, je crois que les camarades penseront comme moi, La question des opposants politiques et des relations extérieures permet de cerner les limites et les dangers d'une telle théorie, p.114

. Serait-ce-À-dire-que, les traitres auraient pu être mis à mort ? L'exemple le plus significatif apparaît cependant dans Comment nous ferons la Révolution puisque l'ouvrage se termine par l'extermination à l'aide d'armes bactériologiques des opposants politiques dans le contexte d'une invasion de puissances ennemies opposées au modèle libertaire institué par la révolution : « Lorsqu'ils furent parvenus au-dessus des troupes, et à l'instant jugé propice par les opérateurs installés au loin, le déclenchement radio-atomique déversait sur la plaine des bombes asphyxiantes, emplies d'acide prussique et de subtils poisons, p.115

. Op, , p.143

, Comment nous ferons la Révolution, pp.189-190

G. Jean and . Terre-libre, , p.108

P. Émile and P. Émile, , p.259