L’Histoire de la peinture en Italie : un sanctuaire pour l’heureux petit nombre
Résumé
Dans l’Histoire de la peinture en Italie (1817), Stendhal ne décrit pas les tableaux. Il dévalue la dimension formelle de la peinture car il lui assigne une fonction symbolique : la peinture est de la « morale construite ». Parler de peinture consiste à éduquer la sensibilité du lecteur afin qu’il puisse entrer en sympathie avec l’âme des figures et avec celle de l’artiste. La peinture devient alors un « sanctuaire ». Pour en éloigner les profanes, Stendhal élabore une écriture cryptée destinée à un « heureux petit nombre ».