J. Barbey-d'aurevilly, V. Hugo, G. Paris, and . Crès, Cette édition regroupe l'ensemble des articles consacrés à Hugo (une quinzaine), disséminés dans les différents volumes de sa critique, p.12, 1922.

E. Rostand and L. 'aiglon, Acte II scène VIII, 1900.

, entre ce qualificatif et le fait de faire grâce, voir F. Laurent, « La question du grand homme dans l'oeuvre de V

. Voir-le-premier-chapitre-du-roman, où les trois enfants vendéens, fils de chouans, sont adoptés par le bataillon du bonnet rouge-symbole d'une République accueillante qui, confiante dans les vertus de l'éducation qu'elle donnera à tous, accorde sans réserve, y compris à ses anciens ennemis

J. Voir-la-communication-de and . Brahamcha-marin, Devoirs politiques et impératifs humains : conflits moraux chez les vendéens

V. Hugo, V. I. La-légende-des-siècles,-première-série, and I. Sultan-mourad, Les décennies suivantes montreront également que bien des catholiques pourront, peu à peu, s'intégrer au fonctionnement républicain, pour peu qu'un cadre laïc-celui de la loi de 1905-pose clairement les règles du jeu, et permette à chaque voix de s'exprimer sans qu'aucune ne puisse prétendre à l'autorité absolue. De même qu'il peut y avoir continuité entre les différentes séries de La Légende des siècles et Quatrevingt-Treize, il peut donc, chez Hugo, malgré la déflagration révolutionnaire et les cadavres de la Terreur, y avoir continuité entre l'antique monarchie et la démocratie future-les héros d'hier étant toujours susceptibles de devenir ceux de demain. Hugo, « corrigeant » Quatrevingt-Treize en publiant dans la nouvelle série de La Légende des siècles (1877) un poème écrit pendant l'exil, clarifiera sa vision de l'héroïsme vendéen, en haussant, au faîte de l'admiration du lecteur, non plus un noble, qu'on pourrait assimiler comme le fait Barbey, à une incarnation d'une autorité réactionnaire et dépassée, mais l'ensemble de ses hommes du peuple prisonniers des préjugés de leur éducation, et engagés sous la bannière monarchiste ; et, à travers la mort héroïque de Jean Chouan, tombé sous les balles des Bleus pour sauver une femme enceinte-c'est-à-dire, une fois encore, symboliquement, l'avenir-c'est de l'idéal d'une République seule capable de reconnaître et de valoriser, au sein de la grande fraternité démocratique, dans l'Histoire comme dans le présent, une grandeur autre que celle de la naissance, La première édition de l'ouvrage, en deux volumes, se concluait sur cette pièce-ce qui lui confère une valeur charnière. et vraisemblablement eux-mêmes toujours pas convaincus que ce régime était le meilleurpourvu que ceux-ci acceptent de gouverner avec d'autres sensibilités politiques, qui en équilibraient, peu ou prou, les velléités réactionnaires

, Vous fûtes grands dans l'âpre et sinistre ignorance

, Vous que vos rois, vos loups, vos prêtres, vos halliers Faisaient bandits, souvent vous fûtes chevaliers

, À travers l'affreux joug et sous l'erreur infâme Vous avez eu l'éclair mystérieux de l'âme

, Des rayons jaillissaient de votre aveuglement, p.40

, Hugo se définit par une relation de profonde empathie-et sa célèbre adresse au lecteur dans la préface des Contemplations (Ah ! Insensé, qui croit que je ne suis pas toi !) vaut aussi pour le rapport qu'il entretient à ses personnages : Ainsi, si, quand Hugo parle de lui-même, il parle aussi du lecteur 41 , quand il parle de ses ennemis, il parle aussi de lui-même-et invite le lecteur à se reconnaître en chacun de ses portraits

C. 'est-cette-empathie-qui-constitue-le-fondement-Éthique-permettant-d'envisager, une vie en commun, à égalité de dignité, au sein d'un espace politique démocratique. C'est cette « Pitié fraternelle et sublime » 42 du poète envers la souffrance humaine, que défend Gauvain dans le roman, mais à laquelle ne peut se résoudre Cimourdain, ni vis-à-vis de Gauvain ni vis-à-vis de lui-même, qui fut peut-être celle de Lantenac au moment de rendre la liberté aux enfants Fléchard, émanation de valeurs contre-révolutionnaires mais qui ne saurait être l'apanage exclusif de ce camp, qui relie tous les avatars hugoliens, même ceux qui semblent les plus éloignés de la personnalité du poète, par ces fibres profondes qui tressaillent à la vue de l'infortune des faibles, au-delà de toutes les inimitiés et de toutes les divergences idéologiques

V. Hugo, L. Légende-des-siècles, X. Nouvelle-série, I. , and J. Chouan, , p.1877

«. Ah and !. , Quand je vous parle de moi, je vous parle de vous. Comment ne le sentez-vous pas ? Ah, insensé qui croit que je ne suis pas toi !, 1856.

. Ibid, pour qu'après la Pleine Mer, celle où s'échouera la Corvette Claymore, advienne le Plein Ciel 43 , celui de l'ascension finale des âmes de Cimourdain et de Gauvain

C. Julliot,

L. Dans-la-première-série-de, Légende des siècles, la section « XX e siècle », conçue en diptyque, qui allégorise le progrès futur à travers deux inventions modernes, oppose la face sombre de l'Histoire, le passé, représenté par un bateau à vapeur, Léviathan guerrier, à l'avenir, incarné par le ballon dirigeable-L'homme conquérant les airs, se libérant de toutes les chaînes

. Hugo, On peut penser que cette opposition entre mer (tombeau de la monarchie) et ciel (Progrès démocratique de l'humanité) peut également éclairer le réseau symbolique qui structure souterrainement Quatrevingt-Treize