Les masculinités ethnoracialisées des rappeur.euse.s dans la presse
Résumé
Cet article porte sur les représentations des artistes de rap dans le Figaro, le Monde, Libération, Télérama de 2000 à 2015. Il montre que les masculinités des rappeurs (mais aussi des rappeuses) données à voir dans la presse sont imbriquées à la race et à la classe sociale. Cette construction médiatique du genre, articulée à la race et à la classe, participe à la définition (et à la valorisation) d’une « bonne » masculinité, blanche et de classe supérieure, qui serait synonyme de douceur, de sensibilité et de respect des minorités. Cette « masculinité hégémonique » qui caractérise des rappeurs décrits comme minoritaires et exceptionnels — conduit alors à disqualifier les « Autres », racisés, définis quant à eux comme virilistes et bien souvent sexistes et homophobes.
Origine : Fichiers produits par l'(les) auteur(s)