Résumé : Les étudiants n’ont jamais été aussi nombreux en France et l’échec en première année de cycle universitaire est donc toujours aussi décrié. En effet, « l’échec dans les premiers cycles de l’enseignement supérieur en France a suscité des inquiétudes et a incité les acteurs de l’université puis les décideurs politiques à trouver des solutions au problème posé. L’organisation de séances de tutorat dans les établissements en est un exemple » (Annoot, 2001). Outre le tutorat méthodologique, depuis quelques années, nous voyons donc émerger dans les établissements d’enseignement supérieur, et plus particulièrement à l’université, une foule de dispositifs visant à aider les étudiants qui rencontrent des difficultés et à réduire les inégalités, comme les programmes de remise à niveau dans les disciplines fondamentales ou les unités de méthodologie du travail universitaire. Ainsi, alors que les initiatives se succèdent, la mobilité étudiante est-elle la solution ? Cet article a pour objet la présentation de la mobilité étudiante en Europe, en France et à l’Université de Haute-Alsace. Il s’agira pour le lecteur de prendre connaissance du cadre législatif qui l’entoure et de son fonctionnement. Au-delà de ces aspects théoriques, le nouveau programme d’échange d’étudiants Erasmus + sera présenté, et à partir de données statistiques européennes, nationales et locales récentes que nous avons pu collecter, nous tenterons de répondre aux interrogations suivantes :
-étudier dans un autre pays que la France permet-il de (mieux) réussir ?
-quels atouts possèdent les échanges universitaires ?
-quels objectifs doivent encore être atteints ?