LES VERRES ANCIENS : LA QUESTION DE LA DATABILITE PAR THERMOLUMINESCENCE - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Archeometry Année : 1990

LES VERRES ANCIENS : LA QUESTION DE LA DATABILITE PAR THERMOLUMINESCENCE

Max Schvoerer
  • Fonction : Auteur

Résumé

En archeologie, si la datation directe de la matiere carbonee ou des terres cuites ne pose plus gutre de problemes fondamentaux (Giot et Langouet 1984), il n'en est pas de mime pour d'autres materiaux anciens tels que les metaux et alliages, la plupart des pigments picturaux et les verres. pour lesquels on ne dispose pas encore de methodes specifiques. Dater les verres anciens avec une prtcision acceptable (< 10%) necessite en fait que I'on dispose d'un parametre ou d'une propriete physique caracteristique du materiau et qui evolve selon une loi dependante du temps. Les deux methodes physiques habituellement citees pour la datation des materiaux vitreux d'origine archeologique sont basees sur le comptage des traces de fission de I'uranium (Poupeau 1979), ou la mesure de I'epaisseur de la couche d'hydratation (Lanford 1977). Cependant, ces deux approches ne permettent de dater qu'un nombre restreint de rnateriaux vitreux car elles s'appliquent a des echantillons aux carac-teristiques precises, telles qu'une forte teneur en uranium, ou dependant d'un trop grand nombre de parametres inaccessibles experimentalement. Les verres d'oxyde, materiaux obtenus par synthese a haute temperature, etant en general thermoluminescents (Bettinali et Ferraresso 1966; Bettinali et al. 1966). et I'intensite du signal a haute temperature etant proportionnelle a la dose absorbee et donc, a irradiation annuelle constante, au temps ecoule depuis leur dernier chauffage. leur databilite par thermoluminescence (TL) parait possible. Une datation TL necessite cependant la connaissance de la dose d'irradiation totale. toutes deux determinkes experimentalement. Certaines conditions doivent toutefois itre remplies pour envisager une datation TL (Aitken 1985; Mc Keever 1985) : (a) le materiau doit Ctre thermoluminescent; c'est le cas de la plupart des solides trans-parents et mauvais conducteurs electriques et par consequent de la plupart des verres silicates; (b) il doit exister pour un materiau ancien un signal prealable a toute irradiation au laboratoire, habituellement appele TL naturelle (TLN); (c) le materiau doit avoir une TL induite proportionnelle a la dose administree au laboratoire et presenter un domaine de temperature ou TLN et TL induite sont homotheti-ques; autrement dit, il doit Ctre stable et ne pas presenter de changement de structure durant I'elevation de temptrature; (d) on doit pouvoir determiner la composition radiochimique (U, Th, K) de I'echantillon et celle du milieu dans lequel il a sejournt. 205
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-01966979 , version 1 (04-01-2019)

Identifiants

  • HAL Id : hal-01966979 , version 1

Citer

Pierre Müller, Max Schvoerer. LES VERRES ANCIENS : LA QUESTION DE LA DATABILITE PAR THERMOLUMINESCENCE. Archeometry, 1990, 32, pp.205 - 210. ⟨hal-01966979⟩
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